Pourquoi nous montons à cheval ? A quoi ça sert finalement de faire tout ça ? Que recherchons-nous lorsque nous montons à cheval ? Est-ce simplement la compagnie du cheval, le besoin d’aimer et de se sentir aimé, l’envie d’avoir le contrôle ?
Cet article participe à la cavalcade des blogs, le festival d’article qui s’articule autour du thème « Le sens de l’équitation » que j’ai l’honneur d’organiser ce mois-ci. Je n’ai pas pu m’empêcher d’y participer moi aussi car cette idée de thème fait partie de mes réflexions philosophiques personnelles. Vous pouvez vous aussi participer en me soumettant vos articles ou vos vidéos sur ce sujet par mail.
La beauté du cheval
Je crois que ce qui m’a le plus frappé la première fois que j’ai vu un cheval c’est son aspect gracieux (à part quand il broute, nan ça c’est moche par contre). Quoi de plus beau qu’un cheval galopant librement, les crins au vent, la queue en panache ? Et quelle puissance lorsque vous sentez les vibrations s’intensifier à mesure que le rythme effréné des sabots qui martèlent le sol se rapproche. Je ne vois pas ce qui pourrait pu être plus fascinant qu’un cheval, surtout quand on n’est qu’une petite fille.
N’importe qui apprécie de regarder un cheval galoper et jouer dans un pré, nous l’avons tous observé ce nouveau cheval qu’on lâche pour la première fois dans son nouveau pré. Nous l’avons tous vu galoper dans tous les sens, décocher des ruades à tout va, changer de pied en l’air, s’arrêter en glissant sur les jarrets pour faire demi-tour sur place en repartant de plus belle dans l’autre sens. Et nous l’avons vu aussi faire quelques foulées, 5 ou 6 tout au plus de passage, nuque haute, chanfrein à la verticale, queue en panache dans cette allure aérienne et majestueuse. Après un moment, un attroupement s’est formé devant la clôture, parfois même, quelques voitures qui circulaient sur la route se sont arrêtées aussi pour regarder la scène. Tout le monde a déjà vécu ces quelques minutes d’observations fascinantes.
Le cheval est donc le plus bel animal qui soit, finalement quoi de plus logique que de vouloir se l’approprier ?
Comprendre le cheval
L’étape suivante a été de vouloir impérativement comprendre le cheval de sorte que son langage devienne le mien aussi. Cela est possible avec l’observation mais aussi beaucoup plus rapidement en s’intéressant à tous les ouvrages et à toutes les recherches qui ont été faites sur l’éthologie équine (science du comportement du cheval).
Il y a plusieurs langages chez le cheval, il y a celui de son corps que l’on perçoit facilement quand on apprend qu’il ne faut pas s’approcher d’un cheval qui a les oreilles en arrière. Pour vouloir le comprendre entièrement il faudrait être capable aussi de savoir ce qu’il pense. Mais son mental ne s’exprime pas aussi facilement que ses émotions, il est de toute évidence beaucoup plus difficile de déceler un regard un peu plus terne ou une baisse de moral chez un cheval.
La compréhension totale du cheval est le seul moyen de développer avec lui une relation de complicité et d’amitié. C’est uniquement sur cette base que l’on devrait envisager l’équitation.
S’approprier le cheval
Avec un cheval sain de corps et d’esprit tous les rêves deviennent possibles : attelage, complet, courses, horse-ball… Et lorsque le cheval se plaît dans sa discipline, il donne le meilleur de lui même.
Je pense que tous les cavaliers sont d’une certaine façon à la recherche d’une fusion avec le cheval, d’une équitation par la pensée qui puisse les rapprocher au maximum du mythe du centaure.
En allant un peu plus loin dans ma réflexion personnelle, je dirais que la petite particularité qui caractérise ma passion pour l’équitation et notamment le dressage, c’est la volonté de s’approprier la puissance et la beauté du cheval. Finalement c’est de retrouver sous la selle les mêmes mouvements, les mêmes pirouettes et gracieux passages dont n’importe quel cheval est capable à l’état naturel, sans cavalier.
Tout ceci bien sûr en préservant l’intégrité physique et morale du cheval afin de conserver une belle relation.
Je pense qu’après un certain nombre d’années de pratique, il est important de prendre conscience des motivations profondes de cette passion qui nous anime. Mieux la comprendre nous aide aussi à la garder pure et intacte comme au premier jour, à ne pas nous égarer en chemin et à suivre nos convictions et valeurs profondes. C’est à vous maintenant ! Dites moi ce qui vous motive à persévérer dans la pratique de l’équitation, décrivez-moi ces petits moments avec le cheval qui vous redonnent le sourire et vous remontent le moral.
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4 Responses
Pourquoi montons nous à cheval :
Je pense c’est la beauté , l’élégance du cheval qui nous pousse à faire le premier pas vers lui puis l’envie de partager quelque chose avec lui nous pousse à le monter. Mais rapidement se divise 2 groupes de personne. Ceux qui aime plus le cheval que l’équitation et ceux qui aime plus l’équitation que le cheval . Les centres équestres ayant une part de responsabilité importante dans le deuxième groupe. En effet, il faut être propriétaire pour vraiment accéder au premier groupe. Mais il y a des gens qui sont propriétaires et qui montent que pour la performance et qui considère le cheval comme un outil.Pour ma part, ce qui me pousse à continuer c’est de voir que je les comprends de mieux en mieux et donc que j’obtiens leur coopération avec de moins en moins de défense . J’ai un cheval compliqué mais qui a fait d’énorme progrès et c’est de le voir évoluer qui me motive dans toutes les disciplines : dressage,obstacle, travail en liberté,randonnée.
Claudine
Merci Claudine pour votre avis.
On retrouve bien cette chronologie que j’ai énoncé dans mon article du premier coup de foudre puis la compréhension du cheval. Je suis totalement d’accord pour cette définition des deux groupes, les équitants et les amoureux des chevaux. Bien sûr les centre équestres ont un rôle primordial dans le développement de l’amour du cheval. Et nombreux sont les cavaliers qui cessent l’équitation parce qu’ils n’ont pas trouvé ce qui leur convenait vraiment dans les centres équestres et s’arrêtent finalement sur des préjugés parce qu’ils n’ont pas trouvé les bonnes personnes.
Je connais aussi ce sentiment gratifiant de voir son cheval se transformer et faire de réels progrès dans le temps. Je vous souhaite que cela continue !
vous avez raison je fais partie du premier groupes mais je monte camme en club et je fais des concours mais je prévilige la confiance que j’ai avec mon poneyµ. je ne fais jamais rien qui pour détruire la confiance qu’on a l’un envers l’ autres.
Je vous rejoins alexandrine sur vos trois motivations de « s’approcher » du cheval dirons nous, à l’exeption du mythe du centaure, je parle en tour cas juste pour ma part. J’aime monter mon cheval, mais j’aime que nous soyons deux. le centaure n’a plus la tête du cheval et ça lui ôte quelque chose. J’aime quand nous explorons ensemble, des lieux où des figures de dressage, j’aime quand nous cherchons ensemble les bons termes pour créer un exercice, j’aime que nous regardions ensemble au loin quelque chose d’intriguant. il y a cet espèce d’amour inconditionnel et de corps qui parfois fusionnent et parfois se décrochent. je trouve ça magique et bien plus puissant que ce qui peut se passer avec un autre animal.