[ADL6] De la cession à la jambe à l’appuyer

L’appuyer c’est le mouvement de grâce ultime qui sera du plus bel effet dans votre prochaine reprise de dressage. Pour beaucoup il paraît lointain et inabordable. Pourtant il n’y a qu’un petit pas entre la cession à la jambe et l’appuyer, n’importe qui peut le faire.

INFO3Réviser les cessions à la jambe

Avant d’appuyer je vous conseille de reprendre les cessions à la jambe et de les approfondir de façon à ce que le mouvement soit facile. L’idéal est de reprendre les exercices qui ont permis l’apprentissage de la cession à la jambe dans le même ordre. Souvenez-vous, d’abord nous avons chassé les hanches sur la piste. Ensuite nous avons effectué quelques cessions d’une piste intérieure vers la piste la plus externe et enfin en quittant la piste pour effectuer une cession à la jambe sur la diagonale.

Je vous propose de reprendre tous ces exercices avec le pli du même côté que la jambe isolée. Vous pourrez approfondir l’exercice en pratiquant également des cessions à la jambe sur le cercle, soit en rentrant les hanches, soit en les sortant.

Préparer l’appuyer

Si tous ces exercices de cession à la jambe sont correctement exécutés et sans tensions vous pouvez refaire la même chose mais cette fois en supprimant le pli. Cela peut prendre plusieurs séances pour que votre cheval accepte de rester droit pendant les déplacements latéraux.

Encore une fois, ne passez à l’étape suivante que lorsque cela se fait sans tensions et sans crispations. N’oubliez pas que pour que votre cheval se détende il faut que vous fassiez de même : faites des pauses et relâchez-vous pour éliminer les tensions inutiles. Si malgré tout vous avez du mal à remettre votre cheval droit dans le déplacement latéral sans devoir résister plus d’un côté que de l’autre il est probable que votre cheval ne soit pas suffisamment assouplit. Continuez les assouplissements aux deux mains avec les déplacements latéraux que vous connaissez déjà, avec du travail les résistances disparaîtront d’elles-mêmes.

De la cession à la jambe à l’appuyer

INFOappuyerLa différence entre la cession à la jambe et l’appuyer ne résulte, visuellement, que dans le pli. Dans la cession à la jambe le cheval regarde d’où il vient alors que dans l’appuyer, le cheval regarde où il va.

Pour aborder enfin l’appuyer à partir des exercices précédemment cités, il ne vous reste qu’à ajouter le pli souhaité du côté opposé à la jambe isolée ou côté interne comme sur le schéma.

Vous rencontrerez peut-être ces deux dénominations qui vous laisseront perplexe : la « hanche en dedans » et « hanche en dehors ». C’est une autre dénomination pour l’appuyer qui permet au cavalier de visualiser plus facilement ce qu’il doit faire. On les utilise en général pour un appuyer sur le cercle ou sur la piste.

Comme son nom l’indique la hanche en dehors est un appuyer dans lequel les hanches sont chassées à l’extérieur du cercle ou de la piste (dans ce cas on parle de « croupe au mur »). De même, la hanche en dedans désigne un appuyer dans lequel les hanches sont chassées à l’intérieur du cercle. Ce qui correspond, sur la piste, à la même chose qu’un appuyer « tête au mur ».

Lorsque l’on exécute un appuyer hanche en dedans sur le cercle et que l’on réduit le diamètre du cercle progressivement, on obtient la pirouette ou l’équivalent du demi-tour autour des hanches.

La recherche de l’appuyer en lui-même est relativement simple. Il vous faudra cependant prendre le temps d’assouplir votre cheval avec ces mouvements afin de vaincre petit à petit les résistances et les tensions de votre cheval. Soyez attentif à vos propres tensions et crispations et gardez des aides légères : inutile de coincer votre cheval entre jambes et mains.

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2 Responses

    • L’appuyer c’est le mouvement le plus intéressant (après l’épaule en dedans) en terme d’assouplissement. Pour moi la cession à la jambe n’a même qu’un rôle purement éducatif.
      Instinctivement le cheval à tendance à chasser les hanches à gauche lorsqu’on utilise une action de rêne droite. Quand on regarde l’appuyer, on donne un pli à droite par exemple, tout en tenant les hanches qui doivent se déplacer dans la même direction. Ce difficile exercice permet au cavalier de s’approprier la locomotion de son cheval et d’obtenir une indépendance de mouvements entre l’arrière main et l’avant main quelque soit l’incurvation.

      L’appuyer, comme tout mouvement de déplacement latéral permet, s’il est bien exécuté, un report de poids vers l’arrière-main, améliore le geste des membres et prépare pour la haute-école. Tout est détaillé dans l’article sur l’assouplissement et la musculation
      J’espère que ça répondra à tes interrogations

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