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[Lecture] Lorsque les chevaux nous parlent

Ce mois-ci c’est un livre conséquent auquel je m’attaque avec plus de 300 pages. Suite à l’article « L’équitation a-t-elle perdu son sens » j’ai approfondi mes recherches sur les intervenants de la vidéo et mon attention s’est arrêtée sur les ouvrages de Klaus Ferdinand Hempfling. J’ai choisis de lire le plus récent et surement le plus complet d’entre eux.

Comprendre le travail de Klaus

Mieux que l’équitation éthologique

La première partie de cet ouvrage est consacrée à la compréhension et aux bases de se méthode. Il est important de différencier cette méthode de l’équitation éthologique. Il l’explique d’ailleurs très bien par un schéma simple pour comparer l’action du dresseur, le cheval recherchant donc sa « zone de confort ».

Si vous connaissez déjà l’équitation éthologique vous savez qu’à chaque problème il y a un exercice à faire pour le corriger. C’est globalement ce que l’on constate de cette méthode où l’apprentissage découle de la routine et du conditionnement. C’est une méthode qui marche indéniablement mais qui atteint le cheval psychiquement et moralement. Le cheval n’est pas respecté dans son intégrité et une fois retourné à la liberté vous n’existez plus.

A ce moment là on découvre le travail de Klaus, tout en subtilité et en intuition. Il ne lui faut que quelques minutes pour obtenir un cheval connecté avec lui, qui recherche sa présence et qui lui fait confiance. Les étalons les plus fougueux sont instantanément transformés et comme apaisés. L’homme devient la référence du cheval juste par son attitude et son charisme. Cette confiance est instantanée et durable quelque soit l’environnement.

Les bases de la méthode

Après cette découverte je me suis demandée « C’est quoi le truc ? Comment fait-il pour en arriver là ». La réponse n’arrive pas explicitement, Klaus nous explique ce qu’il voit du cheval, nous raconte les chevaux qui ont marqués sa vie. Nous apprenons avec lui à distinguer la moindre émotion aussi bien du côté du cheval que du côté du cavalier. Cet apprentissage permet bien sûr de comprendre avec exactitude le cheval.

Le langage corporel est la base de sa méthode mais celui-ci est tellement subtil qu’il demande en pratique un réel effort de concentration et de conscientisation de notre corps et de nos pensées. C’est un véritable travail, pour clarifier notre langage corporel il faut d’abord clarifier nos pensées afin d’éliminer le doute et les appréhensions puis il faut apprendre à rester maître de nos émotions, ne pas se laisser influencer par la colère ou la peur sans pour autant être dans le déni. La conscience de soi est aussi un indispensable pour être en mesure de s’ancrer dans le sol et garder une respiration basse et profonde.

C’est uniquement avec ce langage corporel que l’homme devient exemplaire aux yeux du cheval par sa maîtrise de lui-même et sa sérénité. Les gestes réellement exécutés à ce moment là passent au second plan, c’est l’attitude qui importe. Cette vidéo présente les étapes de la première rencontre avec le cheval à la connexion :

Aller plus loin dans la pratique

La deuxième partie du livre se poursuit avec de nouvelles précisions sur le langage corporel. Nous entrons davantage dans la sphère pratique où des exercices de travail à pied essentiellement, y sont décris.

Klaus affectionne particulièrement le travail en longe flottante, muni d’une simple corde nouée autour de l’encolure, le cheval s’exprime en restant en cercle autour de lui. Toutes les variantes du langage corporel de Klaus se reflètent sur le cheval qui se tient avec force et majesté dans un équilibre de plus en plus rassemblé.

La majeure partie du travail avec le cheval se situe d’abord à pied, avec les exercices en longe et grâce au langage corporel le cheval s’embellit et acquiert force et équilibre sans aucune contrainte. La vidéo ci-dessous illustre bien cette réalité.

Tout comme le travail à pied est subtil, le travail monté l’est tout autant. Les aides se résument simplement au poids du corps et aux légères inclinaisons du buste. Il faut bien rappeler qu’avant d’en arriver là, le dresseur a obtenu préalablement la confiance du cheval par la douceur. Ce dernier est heureux de se trouver aux côtés de l’homme et est alors prêt à vous accompagner à pied comme à cheval.

Ce que j’en ai pensé

J’815p1a98QcLai tout simplement dévoré ce livre ! Effectivement en terme de méthode naturelle je ne connaissais jusque là que l’équitation éthologique. Je ne pensais pas que cela soit possible de faire autrement, de faire plus naturel et plus intuitif. Lorsque j’ai pris conscience que l’équitation éthologique n’était que du conditionnement je me suis retrouvée désemparée et sans alternative. Dans ces moments là on se sent coupé des chevaux, comme à côté de la plaque, on sait qu’on a raté quelque chose durant tout ce temps.

Ce livre m’a fait le plus grand du bien et il représente aussi un véritable défi : remettre en question toutes ces années de pratique et essayer de faire autrement, maladroitement. Après lecture je reste sur ma faim, j’ai envie de continuer à apprendre, de tout dévorer et d’y arriver moi aussi !

Acheter « Lorsque les chevaux nous parlent » de Klaus-Ferdinand Hempfling

Que du positif ! Je recommande ce livre au plus grand nombre. Une nouvelle ère pour l’équitation dans le respect du bien-être du cheval est en marche, je compte sur vous pour la partager et la propager autour de vous !

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7 commentaires sur “[Lecture] Lorsque les chevaux nous parlent

  1. Gérard dit :

    Bonsoir,
    Je suis un adepte à 100% de cette approche.
    Y-aurait-il une personne qui parle le français et qui se serait formée avec Hempfling ?
    Sinon tant pis, je continuerai le travail sur moi pour affiner la relation avec les chevaux.

    1. Alexandrine Nobis dit :

      Bonjour Gérard,
      Je n’ai pas connaissance de quelqu’un qui soit formé à cette approche, désolé

  2. Caroline SIEGER dit :

    Pourrait on avoir la traduction en français des vidéos svp merci

  3. Sterckeman dit :

    Quel livre conseillez vous pour que  » à chaque problème il y a un exercice pour le corriger »?

  4. Agnès dit :

    Je pense que c’est la seule vraie méthode… J’ai découvert « danser avec les chevaux » avec mon premier cheval… J’étais si novice… je n’en ai compris qu’une infime partie appliquée avec maladresse… mais cela allait dans le sens de mon intuition et nous avons fait un fabuleux chemin ensemble malgré ses problèmes à lui et mon inexpérience à moi…. près de vingt ans plus tard je redécouvre le livre avec un autre cheval… C’est encore mieux que dans ma mémoire….

  5. Hina10 dit :

    Ce mode de travail est fascinant, enfin une pratique qui respecte vraiment le tempérament du cheval!

  6. audereve dit :

    Mon impression est que l’équitation éthologique reste un livre de recettes à appliquer… alors que ce que Hempfling propose, il me semble, c’est de travailler à partir de son ressenti dans la situation unique qu’on vit à l’instant t avec le cheval… même si forcément ça ne sera pas toujours complètement différent, et même si bien sûr il y a des points communs avec l’étho, je crois que là c’est une connexion partagée librement, et pas imposée par des codes comme en étho. Dommage que certaines personnes de renom en équitation éthologique considèrent que les gens comme Hempfling ont fumé la moquette (je l’ai entendu dire d’une nana bien connue dont je tairai le nom par politesse)…

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