Beaucoup de cavaliers sont sujets à la peur et parfois bien malgré eux. Certains finissent par arrêter, d’autres persévèrent et se font violence parce qu’ils sont toujours animés par cette passion du cheval. Certains l’acceptent parce que c’est une évidence, parce qu’ils admettent qu’ils ont besoin d’aide. D’autres refusent d’avoir peur, ils sont en conflit intérieur avec eux-même, parce que ce serait bien trop honteux et insensé d’avoir peur de cet animal que l’on côtoie depuis tant d’années. Pourtant il n’y a pas d’âge pour avoir peur, il n’y a pas de conditions, de prédispositions tout comme il n’y a pas non plus de vaccin ou de remède miracle… à moins que ?
Le problème ne vient pas du cheval
Oui mais j’ai peur avec ce cheval et pas avec tel autre cheval.
Foutaises ! Un cheval est un cheval ! Si certains sont d’un tempérament plus docile, il n’en reste pas moins cheval et capable de tout ce qu’un cheval est capable de faire et qui vous effraie tant.
Posez-vous la question de ce qui vous fait peur en équitation puis de pourquoi vous avez cette peur ? Est-ce arrivé suite à une chute ou à un accident ? A quel degré se situe votre peur, un léger stress ou une peur panique ? A quel moment se déclenche la peur ? Ce cheval qui vous effraie, a-t-il un comportement « normal » comparé aux autres chevaux ? Vous a-t-on déjà dit qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur ?
Quoiqu’il en soit essayez de comprendre votre peur et de trouver comment la surmonter. Vous forcer est loin d’être la meilleure solution surtout lorsque votre peur est vraiment importante et qu’elle altère vos sens et vos capacités physiques. Vous risquez même d’aggraver votre peur, vous serez en contradiction avec vous-même, vous vous sentirez mal et même si vous faites quelque chose qui vous fait peur et que cela se passe très bien, vous n’aurez pas l’impression d’avoir fait un réel progrès.
Mauvais souvenirs
Les chutes, accidents et autres traumatismes particulièrement violents restent profondément ancrés dans nos cellules même après des années. Peu importe votre histoire, votre accident et les conséquences qui en découlent, peu importe également que vous ayez l’impression que ce souvenir est loin derrière vous, détrompez-vous car il pourra resurgir à tout instant tant qu’il n’aura pas été GUÉRIS.
La guérison des mémoires qui sont liées à ces souvenirs est indispensable pour pouvoir aller de nouveau vers l’avant. C’est un peu comme effacer l’ardoise et repartir sur de bonnes bases. Avec le recul on se dit même que cette hantise de reproduire la même chose, la même chute ou le même accident était totalement infondée.
Comment guérir ces mémoires ? Les possibilités sont nombreuses pour ceux qui fonctionnent déjà avec les médecines parallèles. Je vous recommande l’usage de la Chromoluminux qui est un outil de développement vibratoire à partir de couleurs-lumière. Elle donne de très bons résultats dans tous les aspects de la vie et du bien-être au quotidien tant pour les animaux que pour nous, humains.
Peur de perdre le contrôle
Le plus souvent la peur est présente toujours pour les mêmes motifs, « j’ai peur de galoper », « j’ai peur de tomber », « j’ai peur de sauter », « j’ai peur de me faire embarquer ». Autant de mots pour ne qualifier que cette peur de la perte de contrôle auxquelles s’ajoutent des projections mentales en forme de scénario catastrophe.
Toutes ces peurs ne révèlent qu’une chose : le manque de confiance en vous. La peur à cheval qu’elle soit consciente ou inconsciente vous renverra toujours à ce problème de confiance en vous-même et de confiance envers votre cheval.
Prenez confiance en vous-même
C’est là que l’on se rend compte qu’il n’y a qu’un pas entre équitation et développement personnel. Le cheval nous confronte sans détours à nos difficultés, il nous pousse à nous dépasser et à être de meilleurs cavaliers pour lui et pour nous-même aussi.
Regagnez confiance en vous et en vos propres capacités à vous sortir de situations qui vous paraissent aujourd’hui difficiles voire insurmontables. Apprenez à découvrir qui vous êtes vraiment et tout ce que vous êtes capable d’accomplir. Soyez positifs, dites-vous que tout est possible. Faites confiance à vos années de pratique de l’équitation qui vous diront quoi faire. Ayez confiance en vous et votre cheval aura confiance en vous aussi. N’ayez pas peur d’apprendre de nouvelles choses et de mettre les bouchées double pour trouver des solutions à vos problèmes.
Apprenez à avoir confiance en votre cheval
Commencez par faire quelque chose pour reprendre confiance en vous, ensuite vous pourrez aborder plus sereinement la relation que vous avez avec votre cheval. Il est possible qu’en reprenant simplement confiance en vous vous n’ayez plus aucun problème avec les chevaux en général. L’explication est très simple, si vous avez confiance en vous, votre langage corporel ainsi que vos pensées sont affirmées et positives : instantanément le cheval vous considérera comme quelqu’un de confiance, comme un leader.
Le travail à pied est connu pour améliorer la complicité et la confiance mutuelle du couple cheval-cavalier. Cette expérience à pied est très sécurisante pour le cavalier qui prend le contrôle de chacune des parties du corps du cheval. En plus de ça, vous apprendrez beaucoup de choses sur le comportement de votre cheval. Vous trouverez toutes les informations à ce sujet dans cet article : le travail à pied, à quoi ça sert ?
Parfois la peur arrive sans que l’on en comprenne vraiment la raison, il ne semble pas y avoir eu d’éléments déclencheurs pourtant vous n’êtes plus capable de rien. Vous entrez dans un cercle vicieux de stress dont vous n’arrivez pas à vous sortir seuls.
Il peut être utile de se faire aider dans se genre de situation afin de pouvoir progresser et faire diminuer la peur.
Article mis à jour le : 08/12/2020
Cet article vous a plu ?
Pour ne plus manquer aucun nouvel article du blog et recevoir en plus les articles privés réservés aux abonnés,
pensez à vous inscrire (vous pouvez vous désinscrire quand vous voulez).
8 Responses
Je nage en plein dans le sujet. Propriétaire d’un cheval juste dressé et pas assez expérimentée, je me suis équipée d’un air bag…… Mais mes peurs sont toujours présentes. Je me remets en question en permanence et livre une lutte sans merci pour surmonter ce sentiment, notamment grâce au travail à pied. La confiance en soi est la clé, j’en suis convaincue, mais c’est un très long chemin ! Néanmoins la pub pour une lumière à3000€ me dérange un peu dans cet article très intéressant.
Ce n’est rien d’autre qu’un produit de grande qualité et polyvalent qui apportera du positif dans tous les aspects de la vie. Son panel d’action très large s’étend bien au delà de la peur à cheval ou de la reprise de confiance en soi. Certains n’ont pas la patience ni la motivation à long terme, c’est pourquoi j’ai jugé que ce produit serait le plus pertinent.
Merci pour cet article,
Je suis en plein dedans également.
En effet, le manque de confiance en soi est un vrai problème. Depuis, j’ai perdu le plaisir de monter à cheval, car la peur est plus forte. Maintenant il faut entamer un long travail pour retrouver le plaisir que je ressentais auparavant.
Bonjour,
Merci pour cet article intéressant. Je pense qu’il peut être pertinent de rajouter que la peur est une émotion, je pense que l’on a tendance à l’oublier. Nous ne sommes pas nos émotions. Les émotions ce sont des messages que notre cerveau reptilien envoie. Le message de la peur est simplement: « Il y a un danger, fais attention, mets toi à l’abris ». Evidemment le danger, dans notre société, est souvent imaginaire.
Lorsque nous avons peur le fait de comprendre quel est le danger réel ou imaginaire est un première étape. Ensuite, si le danger est réel (« merci cerveau! »), il faut trouver un moyen de le contourner ou de le supprimer. S’il n’est pas réel, il va falloir l’expliquer à votre cerveau et ça c’est une autre paire de manches. Heureusement pour nous, en équitation, le danger est bien réel, sur ou à côté de n’importe quel cheval, dans n’importe quelle situation. Il peut toujours se passer qqch.
J’ai eu très peur, j’ai arrêter de monter pendant 3 ans. Mais je ne voulais pas avoir peur, je trouvais simplement des excuses. Le jour où j’ai réalisé que « oui, un cheval c’est dangereux », mais que je savais comment éviter qu’il soit un danger pour moi. Ca a mis le temps, mais ca fait presque 5 ans que je remonte, je suis retombée depuis (et hier aussi). Sur le moment, j’ai eu peur, mais je me remets en question, « où est le danger? » « Qu’ai-je fait ou pas pour que ça arrive? » « Que dois-je faire la prochaine fois pour ne pas être en danger? ».
En espérant en aider plusieurs,
Que votre journée soit belle
Laurence
Bonjour ,
J’ai découvert votre site il y a peu et je dois dire qu’il est plein de pépites et de bon conseil merci déjà pour cela.
Ensuite je suis confrontée régulièrement à cette peur à cheval voir du cheval en lui-même. J’ai commencé le cheval ado ; je faisais de la rando et du tir à l’arc mais sans jamais passer au galop dans tous les cas sauf deux ou trois fois où le cheval s’emballait et faisait 2-3 foulées au galop sans que je ne puisse rien contrôler.
J’ai arrêté ensuite la pratique pendant 10 ans pour des raisons financières et scolaires essentiellement, rien à voir avec la peur disons. J’ai repris la pratique au mois de septembre dernier et la peur s’est installée. Peur du galop et de chuter, peur de sauter le petit obstacle (j’ai commencé le saut cette année) au galop et au trot et ce malgré un saut au galop dès la deuxième séance et au trot à la troisième. Cette peur me conduisant indubitablement à finir par avoir peur du cheval et me dire qu’il n’est pas pour moi, compliqué et que le résultat de tout cela sera finalement moi, par terre.
L’ironie étant que je ne suis jamais tombé de cheval, j’anticipe donc quelque chose que je ne connais pas et je remet de la peur sur la peur en ayant même parfois peur du cheval dans le box en lui curant les pieds…bref la galère même si je sais que le cheval n’y est pour rien mais qu’il ressens plus mon angoisse et que ça n’arrange rien…
Je souhaiterais donc vous demander votre avis sur la question ? Voir quelques pistes de réflexion pourquoi pas pour essayer de enfin réussir à me détendre.
Merci pour votre site en tout cas que je lis avec plaisir, bonne continuation à vous,
Aurore C une cavalière un peu désemparée mais qui ne veut pas arrêter de monter
Bonjour Aurore,
La chute n’est pas quelque chose de dramatique. En équitation, on tombe régulièrement mais dans la majorité des cas, rien de grave. Il faut dédramatiser, il n’y a rien de grave à tomber. On se lève et on remonte, c’est tout.
Pour le galop, dites vous que ça va juste un peu plus vite. Mais le galop c’est une allure plus facile pour le cavalier débutant que le trot, c’est plus confortable. Et un cheval ne s’emballe pas au galop sur deux ou trois foulées, c’est votre peur qui vous fait croire qu’il s’emballe.
Je pense que la première chose, ce serait que vous en appreniez davantage sur le cheval. Lisez des livres pour comprendre son comportement et passez du temps à les observer et vous en apprendrez davantage sur eux. Vous éliminerez la peur liée à l’ignorance et cela vous donnera une vision plus objective sur la situation.
Il y aura aussi un travail de lâcher prise à faire pour accepter de faire confiance au cheval et accepter de ne pas toujours avoir le contrôle (quelque soit notre niveau, on a jamais entièrement le contrôle sur un cheval).
J’ai récemment commenté un livre sur la peur à cheval, peut-être que cela vous aidera c’est là : https://eduquer-son-cheval.com/lecture-cheval-ma-force-de-vie/
Bonsoir, merci de votre réponse tout d’abord et ensuite j’ai lu votre réponse hier soir l’ironie dans tout cela étant que je suis « enfin » tombée hier…en parler ne m’aurait il pas porté la poisse ? je plaisante comme dit une de mes monitrices 《un bon cavalier est un cavalier qui chute》 ce doit donc être le métier qui rentre.
Ceci étant fait je suis malgré tout, tout de suite remontée et effectué (et trotté + un départ au galop), ma deuxième heure de cours certes sur un cheval plus doux, plus pour les débutants mais cela m’a permis de me redonner confiance et de me refaire plaisir malgré l’heure précédente assez compliquée.
Le point positif c’est que je suis tombée de moins haut que ce que je croyais et j’ai moins mal aujourd’hui que ce que je pensais aussi. Mais quid de la suite ? Ne vais je pas appréhender la prochaine leçon et de remonter avec le même cheval ?
De plus je regarde trop mes mains et pas assez la direction où je vais ce qui perturbe le cheval, n’est-ce pas provoquer des problèmes ?
En vous remerciant encore de votre réponse,
Aurore C
Ps: cela faisait que je songeais à investir dans un gilet de protection avec chute d’hier je suis plus que décidée, que pensez vous de ce genre d’outils ?
Bonjour Aurore,
Ne vous focalisez que sur ce qui est bien et éventuellement sur comment vous pourriez vous améliorer.
En se posant des questions comme « Ne vais je pas appréhender la prochaine leçon et de remonter avec le même cheval ? …n’est-ce pas provoquer des problèmes ? » c’est le meilleur moyen pour créer et amplifier la peur et faire d’un cauchemar une réalité.
Restez dans la réalité du moment présent, ça vous aidera.
Pour ce qui est du gilet, oui c’est une bonne idée si ça peut vous rassurer mais les gilets de protections ne sont pas très confortables, les air-bag sont plus chers mais plus légers et faciles à porter.