Inutile de sauter des obstacles pour progresser à l’obstacle ! Surtout quand on a déjà le mécanisme du saut dans la peau. Votre seule alternative si vous ne voulez pas « casser » votre cheval à force de sauts répétés tout en progressant c’est : le travail sur le plat.
Comment progresser à l’obstacle sans sauter ?
Finalement, qu’y a-t-il de différent entre le travail sur le plat et un parcours d’obstacle si on enlève les obstacles ? Contrairement à ce que certains peuvent penser les deux ne sont pas si éloignés. Tout d’abord réfléchissons à ce dont nous avons besoin pour effectuer un bon parcours, je résumerais en plusieurs points :
- Contrôle de la vitesse
- Précision de la trajectoire
- Conserver un bon équilibre quelque soit la vitesse, en ligne droite ou sur des courbes
Travailler sur la vitesse et la cadence
Ici la vitesse est soutenue mais le cheval se redresse et engage les postérieurs
La vitesse est importante dans un parcours de saut d’obstacle pour avoir un bon chrono mais il faut également savoir ralentir au bon moment pour ne pas faire de fautes. Pourquoi travailler la vitesse ? D’abord pour une question de contrôle, ensuite parce qu’un cheval qui prend trop de vitesse sur un parcours ne peux pas bien tourner et encore moins bien sauter, nous nous rapprochons alors de la notion d’équilibre que je détaillerais plus tard.
Pour travailler la vitesse multipliez les transitions entre et dans l’allure. Alternez galop ralenti, galop de travail et galop allongé pour pouvoir à tout moment de votre parcours accélérer ou ralentir. Vous devez avoir un contrôle parfait de votre cheval. Pour vous aider dans ces transitions servez-vous des courbes pour ralentir votre cheval et accélérez sur les lignes droites. Les courbes serrées mettent à l’épreuve l’équilibre du cheval qui, s’il ne veut pas tomber devra naturellement ralentir l’allure.
La cadence c’est le rythme des foulées du galop autrement dit, le son des pieds qui frappent le sol. La foulées peut être longue ou courte l’intervalle (ou le bruit) entre les deux frappés d’un même antérieur reste identique chez un cheval cadencé. Elle s’acquiert en conservant une allure stable, le cheval ne devant accélérer ou ralentir qu’à la demande du cavalier. Selon moi il est plus pertinent de travailler la cadence en extérieur sur de longues distances dans un premier temps ainsi le cheval aura davantage de facilités à s’installer dans un rythme. Ensuite ce sera à vous de travailler à partir de ce rythme pour augmenter ou réduire la cadence à volonté sur les lignes droites puis sur les cercles.
Travailler sur le tracé
Ici la cavalière regarde sa trajectoire, la courbe est harmonieuse et le cheval est maintenu dans un bon équilibre
La précision du tracé est primordiale pour être sûr d’arriver bien droit face à l’obstacle et ainsi donner au cheval tous les moyens de le franchir sans fautes. Un tracé bien soigné aidera également le cheval à voir son prochain saut et anticiper dans ses foulées et son équilibre.
La mise en pratique sur le plat n’est pas des plus complexes. Imposez-vous un tracé défini, si besoin à l’aide de plots ou de barres au sol pour visualiser votre trajectoire à l’avance. Placez au préalable des barres au sol au hasard dans la carrière puis, une fois à cheval, choisissez un tracé sur ces barres à la manière d’un parcours en vous obligeant à vous placer bien droit et au milieu de chaque barre au moins 3 foulées à l’avance.
Garder un bon équilibre
L’équilibre est primordial à l’obstacle si l’on veut se présenter devant les barres sans essuyer de refus et en évitant la faute. Un cheval amené dans un bon équilibre à toutes les chances de franchir l’obstacle correctement. Plus la hauteur des sauts augmente et au plus l’abord de l’obstacle nécessitera un fort engagement des postérieurs pour se propulser davantage vers le haut. Vous devez donc travailler cela assidûment si vous souhaitez faire progresser votre cheval.
Ici, la cavalière n’a pas bien anticipé sa trajectoire et elle est obligée de terminer sur une courbe très serrée mettant son cheval dans un équilibre précaire
Qu’est-ce qui peut altérer le bon équilibre du cheval ?
En général plus la vitesse est élevée et plus l’équilibre se désaltère. On dit que le cheval s’aplatit car son équilibre devient horizontal et donc davantage sur les épaules alors qu’on le souhaiterait le plus vertical possible c’est-à-dire davantage sur les hanches. Attention aussi, une allure très ralentie mais sans impulsion, sans forces venant de l’arrière-main n’est pas conseillée pour franchir un obstacle : le cheval préférera s’arrêter que de déployer un immense effort pour se propulser au-dessus de l’obstacle (c’est comme essayer de sauter au pas).
L’équilibre peut également être altéré par les courbes serrées qui, comme je l’ai déjà dit, ralentissent naturellement le cheval. Suite à ce ralentissement, si vous avez un cheval qui manque de force au niveau de l’arrière-main et donc qui ne garde pas ses postérieurs sous lui dans son virage, il n’a alors pas les moyens de repartir immédiatement dans l’impulsion et aurait fait tomber une barre s’il y avait eu un obstacle à la sortie du tournant.
Comment améliorer l’équilibre de mon cheval ?
Il y a beaucoup d’exercices de dressage pour améliorer l’équilibre de votre cheval. Pour améliorer l’équilibre par rapport à la vitesse vous avez principalement les transitions. Une transitions réussie est un gage de bon équilibre ainsi que d’une bonne relation avec votre main. N’hésitez pas à consulter l’article dédié si vous avez un cheval lourd dans la main. Pour améliorer l’équilibre sur les courbes, je vous conseillerais d’améliorer l’incurvation et l’épaule en dedans aux 3 allures, je pense que c’est un bon début.
Et vous comment faites-vous pour améliorer vos résultats à l’obstacle ? Quel type d’entraînement avez-vous choisis ?
Cet article vous a plu ?
Pour ne plus manquer aucun nouvel article du blog et recevoir en plus les articles privés réservés aux abonnés,
pensez à vous inscrire (vous pouvez vous désinscrire quand vous voulez).
No responses yet