La dépression chez le cheval

Le cheval subit de plein fouet les exigences de nos sociétés de consommation, comme nous il doit donc travailler, être performant et subir la pression d’un boss. Certains d’entre nous supportent mal ces contraintes psychologiques alors il est logique de penser que peut-être le cheval aussi pourrait souffrir de ces mêmes symptômes étant donné les ressemblances qui viennent d’être mises en lumière.

La dépression existe-t-elle chez le cheval ?

Je suis parvenue à vous dénicher cet article paru en 2012 qui reprend les résultats d’une étude sur la dépression chez le cheval. Consulter l’étude directement.

Parmi tous les chevaux, une partie d’entre eux sont observés dans des attitudes prostrées, c’est-à-dire avec une encolure basse, ne dépassant pas la hauteur du garrot et les yeux bien ouverts. Les analyses sanguines révèlent sur ces chevaux là un taux de cortisol inférieur à celui des chevaux ne présentant pas ce type de postures. Un taux de cortisol en baisse est un signe de dépression en médecine humaine ce qui confirme donc l’existence de la dépression chez le cheval.journal.pone.0039280.g002

La dépression de mon point de vue

Côtoyant quotidiennement une grande quantité de chevaux différents j’ai eu l’occasion d’observer certains d’entre eux qui révèlent clairement des comportements et attitudes pouvant s’apparenter à de la dépression. Il est difficile d’affirmer clairement qu’il s’agit bel et bien de dépression puisque le cheval ne peux pas s’exprimer oralement avec nous sur sa santé psychique. En revanche on peut la déceler par ses postures et son langage corporel.

Je vais vous citer les signes les plus évident de dépression, ceux qui ne peuvent pas passer inaperçus et qui donc sont l’expression d’un stade avancé de mal-être :

  • Mouvements répétitifs (tourne en rond, tic, gratte…)
  • Regard éteint, fixe, oreilles tombantes
  • Interactions avec le cheval difficile, il semble insensible à votre présence
  • Comportement « borné » ou inapproprié aux circonstances
  • Cheval déconnecté de ce qui l’entoure, ne réagit pas au stimulus de son environnement (claquement de langue, appel, apparition dans le champs de vision…)

Comment éviter la dépression ?

4384460763_d1d229ccfb_zLa prévention reste la meilleure solution contre la dépression. Pour cela il faut veiller à préserver le moral du cheval et sa créativité. Pour rappel, on préserve le moral du cheval avec des séances diversifiées pour éviter la routine et avec de nombreuses récompenses pendant le travail  pour encourager les efforts fournis.

Un cadre de vie sain, au pré avec des congénères et du foin à volonté est plus souhaitable pour un cheval quelque soit sa fonction. Un cheval au box est davantage en proie à l’ennui, l’isolement et donc à la dépression.

Le rythme de travail ne doit pas être trop intense ou alors il faut aménager des périodes de vacances pour le cheval exactement comme nous le faisons en prenant des vacances d’été. Ce rythme de travail dépend aussi de l’intensité des efforts demandés au cheval à chaque séance. En général on ne rencontre pas ces problèmes chez les chevaux de loisirs, en revanche c’est plus courant en club ou à haut niveau car le cheval est alors une source de revenus dont les ressources physiques sont exploitées, parfois à la limite de la rupture.

Mon cheval est dépressif, que faire ?

La première chose à faire est d’améliorer les conditions de vie du cheval et de modifier son travail en introduisant davantage de périodes de repos et en utilisant la récompense pendant le travail qui est une formidable source de motivation pour le cheval.

Le cheval a un regard expressif, belle complicité avec son dresseur

Si le cheval est à un stade de dépression avancé il est possible que ces changements ne suffisent pas à l’aider à sortir de son isolement. Comme pour le conditionnement, la dépression affecte les capacités d’adaptation du cheval qui supportera alors moins bien les changements dans son environnement.

Dans tous les cas, une modification des conditions de vie, un travail allégé et une relation privilégiée avec le propriétaire peuvent suffire mais ce n’est pas toujours le cas. Lorsque la dépression est trop importante il peut être intéressant d’avoir recours aux médecines alternatives comme la chromothérapie par exemple, en complément des nouvelles habitudes préconisées ci-dessus.

La dépression chez le cheval est encore méconnue mais surtout, elle est trop souvent ignorée par les professionnel du cheval. Et vous, connaissez-vous des chevaux dépressifs ? Que faites vous pour leur rendre la vie meilleure ?

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36 Responses

  1. Lorsque j’ai récupéré Kalinka, j’ai rapidement pu constater qu’elle était dans sa bulle, coupée du monde, envie de rien, sans expression. La route a été longue pour la sortir de là, ça a mis du temps ! Mais aujourd’hui je suis contente de pouvoir dire qu’elle est à nouveau vivante et s’est ouverte aux autres, un régal.

    Ce qui m’a permis de la sortir de cet état, je pense que c’est d’abord une bonne grosse dose d’affection, de douceur et d’écoute. Et dans l’aspect « travail », j’ai pu la sortir de son manque d’entrain grâce au renforcement positif avec la récompense. C’est vraiment ce qui a changé beaucoup de chose dans son cas, ça a permis un vrai déclic pour elle !

    Jamais simple en tout cas d’avoir un cheval comme ça, ce n’est pas évident non plus pour le propriétaire d’avoir à « porter » son cheval tout le temps.

  2. J’avais acheté en région parisienne (il y a qq années) un cheval de loisir (en vue d’augmenter le nombre de nos équidés d’instruction à l’époque), et récupéré en même temps un cheval de sport complètement éteint.

    Je n’avais jamais vu un tel vide dans un animal. Inerte et insensible à tout, complètement blasé par la vie à Rambouillet, enfermé H24 entre 4 murs (23h son box et 1h le manège en liberté, où il restait immobile au milieu). Le seul moment où il bougeait, c’est lorsque nous mettions les deux amis au pré.
    Pour la seule et bonne raison, c’est qu’il était complètement paniqué à la vue des arbres, des oiseaux, du bruit du vent, etc… En général s’en suivant une galopade (en traversant la clôture électrifiée au passage) pour venir se réfugier dans son box… Désespérant 😉

    Au début ce cheval était parfait pour les débutants, car malgré sa grande taille, son inertie mettait tous les cavaliers en confiance ! il nous aura fallu deux années de patience, de mises au pré régulière (forcée), de contact avec ses congénères, de travail très varié (ce n’était pas un soucis, pour la structure rurale et polyvalente que nous avions), de l’amitié de certains humains, et de sorties diverses en compétition pour le sortir de sa léthargie.

    Au bout de 2 ans, il a ouvert des yeux vifs, et donné son premier coup de cul avec une telle force qu’il a surpris tout le monde !!
    Il excellait en saut, en endurance, en TREC, en HorseBall, et même à l’attelage (malgré un débourrage à l’âge de 15 ans !!)

    La dépression c’est long, très long à passer chez l’humain… et c’est encore plus long chez le cheval, car la plupart du temps, les gens ne sont pas du tout à l’écoute de l’équidé.
    Lorsque l’on s’aperçoit que quelque chose cloche, le mécanisme de la maladie psychologique est déjà sacrément avancé.

    Mais humilité et observation de l’autre ne font souvent pas parti du vocabulaire équestre 😉

    G.

    • Bonjour Gaelle !

      Ton histoire est très intéressante. On voit à quel point ton cheval avait été conditionné pour rester enfermé seul au box. Son état de dépression très avancé le rendait incapable de s’adapter aux nouvelles choses et au nouvel environnement que tu lui avais proposé à ce moment là.
      Comme quoi avec de la bienveillance et de la patience on peut tout de même en venir à bout ! On ne peut qu’encourager les propriétaires qui ne sont qu’au début du chemin à persévérer !

  3. Beaucoup de personnes pensent qu’attribuer ce type de sentiments/émotions/maladies (appelons cela comme on veut) à un cheval est de l’anthropomorphisme et donc ferment les yeux, parfois involontairement, sur l’état de leur animal. Ce genre d’article ainsi que l’étude scientifique citée est de très bon augure pour changer les choses !

  4. Chez ma jument, la dépression est apparu suite à une opération des intestins, que j’ai réussi à soigner avec une bonne cure de levure alimentaire ! Comme chez les humains, de nombreuses dépressions viennent du ventre ! A essayer, ça ne peut pas faire de mal, c’est même conseillé 🙂

    • Merci pour ta remarque Julie, il faut aussi penser au bien-être du corps physique de son cheval. D’autant plus qu’il ne saura pas comment vous exprimer ses maux.

  5. j’en ai 2 elles sont au pré toute l’année avec abri, elles ont le choix de rester à l’extérieur où au boxe, on les retrouve toujours dehors sauf grosse pluie où lorsqu’on vient les nourrir !! après c’est sur lorsqu’on va monter où que mes filles vont en concours y a du boulot mais c’est un choix pour elles !!! elles sont bien dans leurs têtes et nous avec elles 🙂

  6. Ton article est très intéressant et me permet de voir que mon cheval semble être très bien dans ses sabots ! Je ne connais pas de cheval dépressif, mais maintenant je suis armée pour savoir en reconnaitre un au cas où. Merci !

  7. Bonjour,

    Ce que je ressentais se confirmer par l’article que je viens de lire. Le poney de ma fille a fait un début de dermite cet été, mais celle-ci est réapparue début d’hiver, elle se grattait souvent et très fort. Petit à petit,elle a commencé à rester dans son abri, à regarder le mur, nous lui avons fait un examen sanguin, rien d’alarmant, un petit traitement pour anti-histaminique pour les démangeaisons… Elle réagissait quand ma fille était là, nous l’avons davantage travaillé à pieds, nous l’amenons à la rivière…. Mais malheureusement elle s’enfonce dans cet état de prostration, elle ne sort même plus de son abri lorsque ma fille fait son paddock… Nous avons décider de tenter la mise au pré avec ma jument pendant quelques temps…

  8. Bonjour!

    Merci pour ce super article! Il confirme bien ce que je soupçonne déjà …

    Une fille à son cheval dans notre écurie et franchement je n’ai jamais vu un cheval aussi triste! Pas qui soit maltraité physiquement, mais mentalement ça j’en suis sûre. C’est un cheval qui a très souvent la tête plus basse que le garrot, même quand il est en mouvement, et les oreilles légèrement plus en arrière que normalement. Il a une attitude de cheval fatigué et triste, comme si il avait perdu cette fierté d’être un cheval. Quand on le regarde on a vraiment l’impression qu’il n’est plus là, qu’il reste juste le corps. Et à chaque fois qu’on lui demande quelque chose, de se pousser sur un côté par exemple il le fait mais avec beaucoup de mauvaise volonté les oreilles bien en arrière.

    Cette fille pense bien faire et l’isole tout le temps des autres chevaux car il a souvent des petits problèmes de santé (phlegmon et autre). Il ne sait d’ailleurs plus communiquer avec les autres chevaux au point où il en a même très peur. Il panique quand on essaie de le mettre au pré avec d’autres chevaux, surtout quand les autres chevaux s’approchent de lui.

    Elle le travaille tout le temps de la même manière, toujours en extension d’encolure, elle ne fait rien d’autre que ça sur des tours et des tours de piste au pas ou au trot. De temps en temps de la promenade mais toujours très doucement. Le moment où le cheval change complètement d’attitude c’est quand elle essaie de faire du travail en liberté avec lui, là le cheval devient clairement agressif et il la charge avec la bouche ouverte et les oreilles plaquées sur l’encolure. Il n’hésite pas non plus à lui jeter les postérieurs quand il passe à côté d’elle. Elle, ça ne l’inquiète étonnamment pas, elle nous dit qu’il veut juste « jouer ».

    Il a des visites de l’ostéopathe régulièrement et du vétérinaire aussi, donc physiquement il n’a pas grand chose mais mentalement oui …

    • Bonjour,
      C’est difficile d’avoir de tels cas sous les yeux et de ne rien pouvoir faire. Cela semble pourtant évident pour la plupart d’entre nous, arrêter de le monter, le mettre au pré, lui foutre la paix quoi. Pourquoi pas avec un poney, un âne ou une chèvre qui l’occupe a longueur de journée pour pas qu’il ne s’ennuie. Le plus difficile est bien évidemment que le ou la propriétaire d’un tel cheval se rende compte de son mal-être.

  9. Dans mon centre équestre, un de nos poneys a fait une sévère dépression. C’est un petit entier welsh magnifique, qui avait la côte auprès de nos jeunes cavaliers. Et puis d’autres poneys sont arrivés et le petit Lutin n’était plus aussi populaire. Résultat, un poney vif et qui, vivant H24 en paddock hénissait dès qu’un autre cheval passait à côté de lui s’est renfermé dans son mutisme et a rapidement perdu de l’état.
    Pour lui faire reprendre du poil de la bête, nous avons (tout bêtement) recommencé à nous en occuper: même s’il n’est toujours pas monté, on va le brosser dans son pré, dès qu’on passe devant lui on lui fait une petite carresse, on lui donne une carotte…
    Le poney a repris de l’état et a retrouvé sa voix en quelques jours !

    J’ai vraiment été impressionnée de voir à quel point il a été affecté aussi bien psychiquement que physiquement…
    Une erreur que nous ne commettrons plus !

  10. Bonjour,
    J’ai récupéré un cheval de 5 ans, il y a déjà un peu plus de 6 mois. Il sortait des courses et était « vendu » pour cause de tic à l’appui.
    Je l’ai immédiatement mis au pré, avec un copain, foin à volonté et complément car il est très très maigre. Il s’avère que le foie est en très très mauvais état, il ne grossit donc pas…
    Il ne connait rien à la vie sociale avec les autres, mais, contrairement aux exemples cités, pour lui, pas de peur : il n’a peur de rien… Ou plutôt, il se fout de tout…
    Pour l’instant, le seul « progrès » que j’ai constaté est qu’il hennit quand il me voit arriver avec le seau (un peu pour copier le copain !) mais c’est long… J’espère qu’avec le temps, les soins, l’alimentation adaptée à son foie, etc., qu’il ira mieux, prendra du poids et arrêtera de tiquer.
    Chose « curieuse », c’est qu’alors qu’il se fait totalement dominer par les autres (vu qu’il ne comprend rien à leur langage), si je tente de le sortir seul à plus de 500m des autres, il marque des signes de rébellion : preuve qu’isoler un cheval pour lui éviter des contacts désagréables n’est pas une solution !
    Quoi qu’il en soit, merci pour tous les articles !

  11. J’ai acheté une jument en début d’année. On a vite remarqué qu’elle avait l’œil vitreux, qu’elle se nourrissait mal (le passage du dentiste était nécessaire mais ça n’avait pas changé grand-chose) et avait peu de patience.
    Après un passage de l’ostéopathe pour lui débloquer le dos, nous l’avons laissé au repos, l’avons changé de paddock : un qui était plus au cœur du club, tout près de la carrière, avec plus de passages d’humains et des chevaux alentours, plus d’animation ce qui paraissait lui plaire car elle est curieuse et par nature proche de l’homme.
    Puis nous avons repris le travail, diversifié justement : travail à pied avec de l’équitation éthologique et de l’equifeel, travail monté en dressage, et depuis peu en saut.

    Aujourd’hui nous avons une jument en pleine forme, l’œil vif, qui a reprit de l’état : elle est magnifique !!

    J’ai fait confiance à mon amie monitrice qui l’a bichonné tout ce temps. Et le résultat est là, cette grosse bête revit !!

    • Bonjour Serge,
      Merci pour ce témoignage, j’espère qu’il donnera du courage aux propriétaires qui traversent ce genre d’épreuves !

  12. Bonjour,

    Il y a aussi le cheval éteint qui a vécu un moment proche de la mort et du coup à le cerveau grillé. Les scientifique éthologue explique qu’à un moment donné dans leur vie, ils ont vécu une émotion négative très intense ou eux ce sont senti au bord de la mort (comme le syndrôme du soldat). Cela grille l’hypophyse du cheval qui n’à plus de réaction cohérente pour lui, il devient comme un robot ou une mobylette. Voila un bout d’article de Jean Claude Barrey, éthologue équins qui à fait pas mal d’article sur les chevaux. En voici un extrait :

    Jean-Claude Barrey, éthologue, Directeur de la Station de Recherche,
    chargé de cours en éthologie pour la formation continue T.A.C. à Paris VI, intervenant pendant cinq années consécutives en éthologie équine à l’ENE pour la formation des élèves instructeurs, intervenant dans plusieurs circonscriptions des Haras Nationaux et dans des établissement d’enseignement aux métiers du cheval, ancien cavalier de dressage de 2 ème catégorie, juge de dressage membre du CFJD.
    Nadège Miklas, Doctorat en Biologie du comportement à Paris XIII.

    « Outre l’agressivité de prédation il y a aussi l’agressivité
    défensive, l’agressivité de compétition sociale et l’agressivité de dérivation d’angoisse ou d’irritabilité. Elles ont des fonctions fort différentes et n’ont en commun que de mobiliser l’axe H.H.A. (hypothalamus/hypophyse/Adreno-cortical) que l’on appelle souvent « l ‘axe du mal » parce que cette mobilisation trop longue, trop violente ou trop souvent répétée est à l’origine de nombreuses pathologies.
    ¾ Ils ignorent que la « soumission » obtenue par les méthode du type « join-up » est en fait une aliénation pathologique connue sous le nom de syndrome de Klüver-Bucy :

    • Cette pathologie est provoquée par les mises en fuite et les blocages répétés du join-up et des pratiques assimilées. Ces inhibitions de l’action cohérente du cheval entraînent une très forte activation de l’axe H.H.A. qui aboutit à « shooter » l’animal par ses propres endorphines et entraînent des lésions des noyaux amygdaliens latéraux du cerveau limbique (le cerveau des émotions)
    par la libération de radicaux libres provenant demécanismes
    oxydatifs exagérés. Les animaux ainsi traités « manifestent une soumission extraordinaire. Ceux qui étaient sauvages et avaient peur de l’homme se sont apprivoisés et n’ont montré ni peur ni agressivité ».
    ¾ Ils ignorent que le niveau de développement du cerveau du cheval, pratiquement dépourvu de cellules au niveau du néocortex associatif, ne lui permet pas de « comprendre » au sens humain du mot. « 

    • Merci beaucoup pour le partage c’est super intéressant. Je vais reprendre des extraits pour un autre de mes articles dans lequel je mets en garde contre ces méthodes.
      On m’a parlé hier du cas d’une jument qui a développé ce symptôme (démarche robotique, sans âme) suite à un lourd traitement médicamenteux et effectivement, elle a failli y rester. Avec un traitement homéopathique elle est finalement redevenue comme avant, elle hennit quand elle nous voit arriver et semble profiter pleinement de sa retraite.

      • bonjour Alexandrine ce syndrome peut il arriver suite à un déces, le déces du chéri de ma jument? car elle est ainsi depuis et malgré plusieurs soins reiki et autres c’est très compliqué de lui retrouver un semblant de bien etre , cela me tue:-( je voudrais tant qu’elle aille mieux

      • Bonjour Karen,
        Oui ce cas est tout à fait possible et c’est d’ailleurs le plus souvent comme ça qu’on le remarque le mieux.
        Je sais que c’est une période compliquée à passer mais elle pourra s’en remettre avec votre aide 😉

  13. Bonjour,
    Je lis très régulièrement vos articles et certains m’ont servis beaucoup servis..
    Et là je tombe sur cet article qui met un mot sur l’état de mon cheval …
    Celui fait maintenant 3 ans que Geronimo fait parti de ma vie, cela a été difficile au début pour me faire accepter car c’est un cheval qui a été abandonné 2 fois .. Au bout d’un an il a compris qu’il resterait avec moi jusqu’à la fin de sa vie et il a commencé à s’ouvrir et se fut merveilleux !!

    Mais depuis fin Septembre, il n’est plus le même … Il est redevenu indifférent au boxe, me montrant les fesses quand je rentre dans le boxe et feintant ( jamais il ne m’a mordu ) de me mordre quand je lui prend les pieds ..
    Check Up Osteo et Veto fais rien à signaler..
    Au travail, c’est devenu très compliqué.. Nous faisons du dressage et pour s’amuser de temps en temps nous sautions !
    ça lui plait beaucoup .. Malheureusement Fin Aout notre monitrice a du partir et depuis nous n’avons pas revu une barre à part quelques barres au sol ..
    Depuis que nous ne sautons plus (nous sautions 1 fois par semaine en général rien de bien haut et compliqué mais on s’amusait ) j’ai trouvé son caractère changé .. J’ai l’impression qu’il est triste et ça me tue !

    A la base je suis une trouillarde du saut et ma monitrice m’a énormément aidé et fais apprécier le saut.
    Depuis que je n’ai plus d’encadrement saut, j’ai peur d’y aller seule…

    Comme je termine la semaine à 18h00, il fait nuit quand j’arrive et on travaille dans le manège. Son comportement n’est plus le même. Il n’engage pas ses postérieurs et n’a plus aucune volonté à faire de simples exercices qu’il maitrisé pourtant comme une épaule en dedans … Et ça me crève le cœur de le voir devenir comme ça ..

    Tout le monde me dis qu’il n’a rien et qu’il est juste feignant mais ce n’est pas vrai c’est le cheval le plus volontaire et brave que je connaisse, et j’ai bien raison de m’écouter moi plutôt que les autres !!

    J’avais beau chercher sur des forums je ne trouvais rien ! Mais j’ai trouvé ma réponse ! Il rentre dans une forme de dépression parce que le saut lui manque !
    Je vais prendre mon courage à deux mains et allez sauter quelques barres le weekend pour lui changer les idées et lui redonner le moral ! Je prendrai une copine avec moi pour me rassurer mais ce qui est sure c’est que je ne laisserai pas dans cet état !

    A chaque fois que je cherche une réponse ou plus ou moins une forme de réponse, je la trouve sur votre blog.

    Merci !

    Bien amicalement,

    Catline !

    • Bonjour Catline !
      Merci pour votre partage, si mon blog a pu vous aider (plusieurs fois c’est encore mieux) dans les moments de difficultés alors c’est merveilleux !
      Je vous laisse méditer et digérer cet article qui, c’est vrai, peut être un véritable choc pour certains. A vous maintenant de trouver ce qui pourrait être amélioré pour redonner la joie de vivre à votre cheval. Le saut c’est une piste mais souvent il y a un ensemble de choses qui créent cet état (comme pour nous), alors n’hésitez pas à garder l’esprit ouvert et à rester à l’écoute…
      N’hésitez pas à m’en reparler si besoin

  14. Bonjour,
    Cet article est très intéressant ! Il y a 2 ans, mon cheval s’est retrouvé tout seul au pré. La propriétaire de son compagnon ayant décidé de récupérer son poney. Je n’avais pas d’alternative dans l’immédiat, et j’ai décidé de laisser l’hiver se passer. J’ai vu son comportement changer. Je le retrouvais immobile, tête basse, sans réaction. Le long de la clôture est apparue une trace qui montrait bien qu’il tournait en rond toute la journée. Il était comme ramolli… Quand mon amie m’a proposé de me donner son poney quelques semaines plus tard, je n’ai pas hésité. Je ne voulais pas de deuxième cheval à la base mais j’avais compris que je ne pouvais pas laisser le mien tout seul. Maintenant je suis heureuse de les savoir ensemble au pré. Mon cheval a retrouvé son énergie. Je trouve que dans les livres et autres articles du type « avoir son cheval », les besoins psychologiques des chevaux ne sont pas suffisamment soulignés. Le poney que j’ai récupéré était très mordeur. Il a vécu seul pendant 8 ans. Après 1 an au pré avec mon cheval, quasiment sans aucun travail, il ne mord plus. Coïncidence ?

  15. Tout d’abord, merci infiniment pour vos articles vraiment intéressants et constructifs…voici mon témoignage au sujet de la dépression chez le cheval….Au mois d’ août. 2017 , j’ai malheureusement perdu ma jument, euthanasiée suite à une récidive de fracture, à l’âge de 26 ans, sa copine de paddock est restée auprès d’ elle, jusqu’à ce que le camion vienne la chercher, l’a veillant religieusement, en mettant des petits coups d’antérieur, comme pour lui dire « aller, lève toi maintenant, ça suffit ! » Quand le camion est parti, s’en est suivi des hénnissements de désespoir, c’ était difficile à supporter, vraiment, malgré le fait que nous ayons tout de suite mis une gentille ponette avec elle …elle semblait ne pas s’y intéresser, son regard était vide, nous les sortions promener ensemble, pour créer de la complicité, bref, il a fallu des mois pour la sortir de cette léthargie, sans compter la perte d’état….à présent, tout va bien, elles sont inséparables ! Sans anthropomorphisme, la dépression existe chez le cheval, de toute évidence.

  16. Bonjour,
    je viens de tomber sur cet article et sur tous ces témoignages. Je déplore qu’un grand nombre de cavaliers ne prennent pas le temps de s’intéresser vraiment à leur cheval. Mon mari et moi évoluons dans le monde du CSO et nous sommes dévoués à nos chevaux , nous ne prenons même ps de pause déjeuner pour les emmener brouter ou les sortir entremidi puis nous retournons les monter le soir afin qu’ils soient sortis un maximum. Pour nous un cheval n’est pas considéré comme une machine à sauter, il a le droit de ne pas avoir envie, quand nous ne les sentons pas motivés à travailler c’est séance cool ou ballade et ça ira mieux demain ! nous n’avons pas toujours envie non plus, il faut être à l’écoute et pour nous la meilleure récompense est que lorsque nous arrivons à l’écurie ils hennissent tous les deux pour nous accueillir !

  17. Aidez moi s’il vous plait ! Ce matin en allant déplacé des briques dehors ( oui c’est un petit boulot que je fessais ) , j’ai entendu le cheval dans ma pâture hennir plus que d’habitude et bizarrement pour moi. Alors je suis aller le voir. J’ai aussitôt remarqué que le petit poney avec qui il était proche avait était séparé de lui avec une clôture en plein milieu du champs. le cheval était dans un petit coin vers la gauche en face de la maison des voisins. Alors je l’est appelé , il est venu vers moi et encore une fois je le trouvais pas comme d’habitude. Il avait les oreille en arrière , même quand je le caressais , les yeux triste , une nouvel posture. Et même quand il est repartis il est retourné dans ce coin. J’ai regardé dans quel direction il regardé et c’était pile en face de la maison de ses maîtres ( nos voisin ) car oui ce n’est pas le notre on prête juste la pâture. je ne sais pas ce qu’il a mais j’ai une vague idée ( début de dépression? ). Si quelqu’un pouvait m’orienté un peu plus ! merci beaucoup.

    • Bonjour Mathilde,
      En général les chevaux n’aiment pas être seuls et la séparation avec le poney a du provoquer ce comportement d’inquiétude.
      Rassure-toi, si c’était de la dépression, il serait abattu ne réagirait pas à ce qu’il se passe autour de lui. Là ce que tu me raconte c’est tout l’inverse 🙂

  18. j ai un comtois qui a 20 ans je l ai depuis qu il es né il vient de perdre sa compagne elle avait 30 ans il est dans le pre de 5 hectares autour de la maison avec nous et notre chien le veto et le marechal m ont dit qu il pouvait rester seul vu son age et le fait qu il soit avec nous j aimerai que ce soit possible ayant 67 ans j ai un peu peur d en prendre un autre par contre le soir je le vois souvent en train de marcher sans arret dans le pré de long en large serait ce le debut d une depression qu en pensez vous

    • Bonjour Denise,

      L’ennui peut-être…
      Il faut savoir si ce comportement se produit de façon anormalement répétitive. Si ce n’est qu’à une période de la journée je ne suis pas sure que ce soit le cas.
      Mais pour moi la dépression conduit plutôt à une immobilité et absence de connexion quand on l’appelle, il est dans sa bulle.
      En général les vieux chevaux qui dépriment ne mangent plus et se laissent mourir (si pas de pathologie particulière pouvant empêcher l’alimentation)

      • non il mange tres bien aime jouer avec moi il me court apres il joue avec son gros ballon et dans la journee il est tanquille soit il ne bouge pas sous ses arbres mais comme avant soit il se promene tranquille en mangeant c est juste le soir vers 21 h il se met a marcher dans le pré jusqu a la nuit tombee mais on a beaucoup de hanetons peut etre que cela le derange et que c est ça façon de s en debarasser
        merci quand meme

  19. Bonjour,
    Je m’adresse à vous pour un conseil. Mon âne vient de perdre son copain de toujours à savoir mon cheval avec qui ils étaient fusionnels.
    Il est au pré depuis avec un autre cheval mais il est triste, refuse le contact physique avec le nouveau cheval. Que puis-je faire ??

    Merci pour vos éventuelles solutions

    • Bonjour,
      Malheureusement, je pense que c’est comme pour nous, il faut lui laisser du temps et essayer de faire à votre niveau des choses pour lui faire plaisir 🙂
      Bon courage,

  20. Bonjour, j’aimerais un petit conseil raison pour laquelle j’ai lu votre article.
    Depuis le mois d’août j’ai pris en 1/2 pension un adorable poney de 8 ans dans un centre équestre avec l’espoir de l’acheter. Il évolue dans un pré avec d’autres chevaux. Il mange du foin et de l’avoine en complément. Seulement ce poney ne me semble pas heureux. Il est très léthargique. Il se déplace en frottant ses sabots des postérieurs sur le sol. Il hennit presque pas. Je ne le vois jamais galoper dans son champ. Et pourtant, je vais le voir régulièrement, je vais le promener à pied ou je le monte en manège. Je le panse très régulièrement. Je lui fais des câlins. Je l’aime tout simplement. Je sais que redonner confiance à l’homme est très compliqué et cela peut prendre du temps. Je dois être très patiente. Ce cheval a malheureusement été mal traité il a été laissé de côté au moment du débourrage et n’était réservé qu’aux débutants. Il tournait dans le manege et suivait les autres chevaux. Seulement maintenant quand je lui demande de faire quelque chose c’est compliqué surtout quand il est avec les autres chevaux. J’essaye de m’en occuper le mieux possible mais j’aimerais beaucoup avoir votre avis et des conseils. Je lui apporte à chaque séances des carottes et des pommes pour le récompenser. Merci.

    • Bonjour,
      Je ne pense pas avoir suffisamment d’éléments pour me prononcer sur son état réel, mais j’aimerais souligner tout de même qu’une cheval qui ne galope pas dans son parc et qui n’hennit pas est un cheval qui va bien : L’inverse serait vraiment très inquiétant et un signe de stress important.
      Au vu de ce que vous me dites, je pense qu’il y a de grandes chances que vous vous inquiétez pour rien et qu’il est simplement un poney avec un tempérament tranquille.
      Continuez à faire ce que vous faites et vous remarquerez peut-être un jour des marques d’affection de sa part…

  21. Merci pour cet article touchant et instructif sur la dépression chez le cheval. Ce sujet me fait penser à la façon dont les chiens, eux aussi, peuvent manifester des signes de dépression lorsqu’ils manquent de stimulation ou sont trop souvent laissés seuls. Chez le chien, comme chez le cheval, un manque d’activité et d’interaction sociale peut conduire à des comportements apathiques, voire à un état d’abattement généralisé. Dans les deux cas, l’enrichissement de l’environnement, des interactions positives et un accompagnement adapté semblent indispensables pour soutenir leur bien-être mental. Pensez-vous qu’il y a des approches spécifiques à l’équitation éthologique qui pourraient également s’adapter pour prévenir la dépression chez les chiens de travail ou de compagnie ?

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