Il n’y a rien de plus épuisant que de monter des chevaux froids à la jambe. Parfois même l’usage de la cravache ne sert plus à rien, c’est comme si on brassait de l’air. Frustrant, fatiguant, déprimant. On a beau réfléchir, on ne comprend toujours pas comment la situation a pu devenir si critique.
Alors, la faute à qui ?
Est-ce qu’il y a des chevaux prédisposés à être mous ?
Tout comme pour nous, selon le caractère de chacun il y a des chevaux très calmes et d’autres plus agités, des maladroits et des distraits… mais cela n’explique pas tout.
Aussi j’aimerais rappeler que pour répondre aux aides de son cavalier le cheval passe d’abord par une phase d’apprentissage intense pendant et juste après le débourrage. Cette phase se poursuit également durant toute la vie du cheval. C’est ainsi que les plus malins parviennent à mettre en place des défenses lorsqu’ils trouvent des failles chez leurs cavaliers.
Donc l’usage des aides du cavalier et plus particulièrement des jambes résulte d’un apprentissage. Et si votre cheval n’y répond pas suffisamment, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche.
Le cheval désensibilisé
Un cavalier peu expérimenté qui utilise ses jambes à tord et à travers peut amplement suffire à endommager la réponse du cheval aux jambes.
On dit que le cheval est désensibilisé, c’est-à-dire qu’il ne réagit plus aux jambes comme il le devrait.
Cela peut se produire quand par exemple, le cavalier a pris l’habitude d’utiliser ses jambes à chaque foulées pour entretenir l’allure. Le cheval s’y habitue et lorsque le battement régulier des jambes cesse, le cheval comprend alors qu’il peut ralentir. Le problème c’est que pour un allongement ou pour passer à l’allure supérieure il va falloir utiliser une plus grande quantité d’énergie que d’habitude.
Au final, on a un cavalier disgracieux qui s’agite et s’épuise à chaque foulée, et un cheval, harcelé en permanence, qui perd sa sensibilité et son envie d’aller de l’avant.
Le cavalier sans autorité
Par peur de mal faire ou de faire mal, le cavalier peu sûr de lui manque d’autorité. Ces demandes sont timides, il n’ose pas vraiment prendre les choses en main.
Le cheval comprend rapidement lorsqu’il a à faire à un cavalier qui n’a pas assez d’autorité et en profite largement pour s’économiser. On peut le constater par un changement de comportement selon le niveau du cavalier ou selon s’il est porteur d’une cravache ou non.
Pour gagner en autorité à cheval il faut deux ingrédients :
- La confiance en soi : être sûr de soi et savoir ce que l’on veut obtenir du cheval
- L’exigence : demander au cheval le maximum d’implication et savoir le rappeler à l’ordre lorsqu’il s’économise un peu trop
Le cheval caractériel
Le cheval caractériel passe de mou à très chaud selon si la séance envisagée l’intéresse ou non. C’est simplement une expression de son caractère, il exprime son envie et sa motivation pour la discipline qui l’intéresse : le plus souvent c’est l’obstacle ou les sorties en extérieur.
Pour son moral, pratiquez régulièrement sa discipline favorite. Attention à ne pas confondre joie et précipitation (dans ce cas alors cela se rapproche davantage à de la crainte, le cheval fonce pour fuir ce qui l’effraie).
Le cheval démoralisé
Des mains qui bougent et qui tirent sur la bouche.
Un travail ennuyeux et répétitif.
En général combiné avec une ou plusieurs des raisons citées précédemment. Le cheval perd le moral et l’envie de se porter en avant, de faire plaisir à son cavalier à cause d’aides trop dures, injustes ou permanentes. Il ne trouve pas de confort, ne comprend pas le sens de ce qu’on lui demande et ne sait pas quand ce qu’il fait est bien ou mal.
Utilisez davantage la récompense et soyez économes dans vos aides. Le moins vous faites, le mieux vous faites.
Pour comprendre vraiment pourquoi votre cheval est si mou vous pouvez tester plusieurs choses :
- Allez en extérieur pour développer l’impulsion, en général tous les chevaux aiment l’extérieur sauf ceux qui sont vraiment trop anxieux.
- Faites monter votre cheval par un autre cavalier pour vérifier si cela viendrait d’un problème d’autorité.
- Travaillez avec des rênes complètement longues en utilisant le moins de jambes possible. Si cette solution fonctionne pour vous c’est que vous montez avec trop de mains et que vos aides sont trop fortes.
Si aucun de ces tests ne fonctionne, votre cheval est certainement gravement désensibilisé à la jambe.
Pour aller encore plus loin sur le sujet, j’ai conçu une méthode payante spécialement pour vous si vous êtes dans cette situation qui s’appelle : FAIRE AVANCER SON CHEVAL, la méthode de rééducation complète
FAIRE AVANCER SON CHEVAL : la méthode de rééducation complète
Il n’est pas normal de devoir lutter à chaque foulée pour avoir un peu d’impulsion,
Encore moins d’être épuisé avant même d’avoir commencé à galoper.
Ce n’est agréable ni pour vous ni pour votre cheval,
Alors qu’il suffit juste de réexpliquer les règles à votre cheval pour l’avoir léger.
Bonsoir,
Je monte en club et je vais être amenée à travailler régulièrement avec le même cheval car ma mono le considère adapté à mon niveau, néanmoins à ma dernière séance avec lui beaucoup de jambes juste pour le mettre au trot et le lui faire tenir j’étais donc épuisée à la fin de la séance. Pourtant ce cheval avant la séance s’est dépensé dans le rond avant de commencer la séance et il était plutôt très actif ! Alors certes j’ai un peu peur de ce cheval qui est très grand et impressionnant et pourtant jai adoré cette séance avec lui. Mais une de mes mono m’a dit que c’était le type de cheval avec lequel il fallait beaucoup de jambes « des courbatures le lendemain » m’a t elle dit. Et quand les jambes ne marchait vraiment pas mettre un petit coup de cravache avec l’épaule…je ne suis pas fan de la cravache…alors comment faire avec lui pour les prochaines fois ? Est ce que tout est de ma faute ?
De plus il tire sur les rênes au pas ou parfois au trot et souffle fort revenu au pas…
Merci de votre réponse
Bonjour,
Les chevaux lourd dans la jambe ont eu un défaut dans leur apprentissage très tôt.
Si votre monitrice ne voit pas qu’il y a un problème alors il va falloir accepter d’avoir mal aux jambes
les cheval froid peuvent avoir un problème de santé , type pyro ou la race , je monte une comtoise de 20 ans , c’est ce quoi je parle .En carrière , elle est vite blasé ces derniers temps .je l’ai travaillais en extérieur , elle était bien actif aux trois allure .Une vraie pur sang ! j’ai commençais à la travailler à 15-16 ans .Elle connaissait pas les mise en avant avec les jambes avec ma coach de l’époque .leçon de jambe .Elle reste froide .Elle est plus au taquin quand il fait froid ou venteux .malgré tous , elle fait comme même les deux pistes au pas et au trot .elle appuye , contre-galop récemment .Elle commence à se mobiliser . elle allonge aux pas et trot .Elle fait la pirouette au pas .Mais c’est un long chemin , elle commence à vieillir doucement…Je m’adapte à elle .Rien est impossible, si on y croit .