L’équitation d’extérieur pour développer l’impulsion de son cheval

Tous les équitants d’hier et d’aujourd’hui s’accordent à dire que l’impulsion est la base de l’équitation et que sans elle rien ne serait possible. Effectivement, comment envisager l’équitation avec un cheval qui refuse d’avancer ? Comment prendre du plaisir avec un cheval qui se retient dans son mouvement en avant ? Il est indispensable de développer et conserver chez le cheval cette envie d’aller de l’avant. L’extérieur est un puissant allié pour développer l’impulsion de son cheval.

Une approche différente de la leçon de la jambe

Aujourd'hui peu pratiquées, les pentes raides sont pourtant un exercice pertinent pour le cheval

Aujourd’hui peu pratiquées, les pentes raides sont pourtant un exercice pertinent pour le cheval

Nous avions déjà vu la leçon de la jambe dans un article précédent. Celle-ci bien qu’efficace est davantage destinée à l’apprentissage des aides chez le jeune cheval ou un bref rappel à l’ordre pour le cheval dressé. Utiliser l’extérieur pour développer l’impulsion chez le cheval lui permet par la même occasion de garder le moral, de le confronter à de nouvelles situations et à de nouveaux environnements.

Le travail en terrain varié comporte un intérêt supplémentaire : il lui permettra de développer sa proprioception c’est-à-dire comment il perçoit le sol et tout ce qui l’entoure. Les faibles dénivelés travaillent sur la musculature tandis que les forts dénivelés travaillent l’équilibre.

Gérer la peur

Selon les individus, l’extérieur peut être une source d’angoisses et d’inquiétudes à cause du stress généré par des éléments inhabituels mais chez les chevaux d’un tempérament placide et courageux, il sera une source de plaisir, de décontraction et de bien-être. Ce stress, plus ou moins présent selon le tempérament du cheval est en quelque sorte bénéfique pour le cavalier qui doit progressivement apprendre à gérer son cheval et sa propre peur y compris dans ce type de situation sans se mettre en danger.

Comme pour nous, affronter ses peurs est difficile pour le cheval et peu susciter des mouvements de panique incontrôlables s’il est surpris ou contraint. En tant que cavalier, votre rôle est de l’accompagner vers l’objet de sa peur sans jamais le forcer. Les chevaux sont aussi des animaux très curieux qui font preuve de bonne volonté et tentent de s’approcher de ce qui les inquiètent pour mieux comprendre de quoi il s’agit. Si le cavalier sait faire preuve de patience, le franchissement sera par la suite de plus en plus facile.

Profiter de l’impulsion naturelle

Peut-être avez-vous remarqué que la cadence du pas de votre cheval n’était pas la même suivant que vous preniez le chemin du manège ou celui de la promenade ?

 

Votre cheval allongera le pas plus facilement ce qui sera très profitable pour lui musculairement. Vous pourrez également tirer profit de son enthousiasme pour travailler quelques exercices qui sont coûteux en impulsion, notamment les épaules en dedans et autres mouvements rassemblés. De même profitez des mouvements de nervosité de votre cheval pour les canaliser dans un exercice et le concentrer votre demande davantage que sa peur.

Utiliser les chemins de promenade pour travailler son cheval est une bonne méthode pour confirmer vos acquis tout en bénéficiant de l’entrain de son cheval et de la difficulté d’un espace plus ouvert que celui d’une carrière ou d’un manège.

Dites-moi en commentaire à quelle fréquence partez-vous en extérieur ? Comment se comportent vos chevaux en dehors du manège ? Si vous sortez régulièrement, quels bénéfices retirez-vous de ces sorties et réussissez-vous à garder sa concentration et son attention à vos aides ? Si vous n’allez que très peu en extérieur, qu’est-ce qui vous empêche d’en profiter pour faire votre travail sur le plat ?

FAIRE AVANCER SON CHEVAL : la méthode de rééducation complète

Il n’est pas normal de devoir lutter à chaque foulée pour avoir un peu d’impulsion,
Encore moins d’être épuisé avant même d’avoir commencé à galoper.
Ce n’est agréable ni pour vous ni pour votre cheval,
Alors qu’il suffit juste de réexpliquer les règles à votre cheval pour l’avoir léger.

PRÉPARER SON CHEVAL A SORTIR EN EXTÉRIEUR en toute sécurité

Commencez à préparer votre cheval à sortir en extérieur
Même si vous n’avez pas d’expérience et que personne ne peut vous accompagner,
Vous recevrez la méthode progressive et tous les outils indispensable pour évaluer votre cheval
Et ainsi le faire progresser en respectant son rythme

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10 Responses

  1. Ouiiii Eduquer son cheval reprend du service <3 Pour moi l'extérieur est effectivement une super opportunité de tester l'attention aux aides plutôt qu'à l'environnement extérieur (autres chevaux du groupe, promeneurs, cyclistes, fantômes et pokémons…). C'est rare par contre que je travaille d'autres exercices de dressage que les transitions inter et intra allures, et je lui laisse son balancier l'écrasante majorité du temps 🙂
    Qui pratiquait les pentes raides ? Tu connais des livres anciens qui en parlent ? C'est un des exercices que Jec Ballou recommande en tout cas dans le Guide de préparation physique du cheval.

    • Ouiiiiiiii merci Flo 😀
      Tu peux t’entraîner aux épaules en dedans et autres déplacements latéraux sur les chemins, je trouve ça très pratique !
      Les pentes raides il faut que tu cherches du côté de Frederico Caprilli, c’est également lui qui révolutionne le saut d’obstacle en pratiquant la position en équilibre telle qu’on la connaît aujourd’hui et qui permet d’accompagner le cheval dans son saut. Bonnes recherches 😉

  2. Je pratique l’extérieur seule à raison d’une heure ou deux par semaine. Rênes longues toujours, pour un cheval décontracté même à l’approche d’une zone sensible. Je travaille ainsi l’équilibre, le poids du corps, la précision de l’aide à la jambe, la voix. Je bosse les variations d’allures car mon cheval a du sang et a tendance à foncer au trot et au galop ou à prendre l’initiative du changement d’allure. Mon but est de galoper rênes longues tranquillement….ca viendra.
    Quant à moi, je travaille beaucoup sur le self control, la gestion du stress et l’anticipation des obstacles. Puis d’un jour à l’autre mon cheval n’a pas la même humeur quand il me voit arriver avec la selle… alors je m’adapte à lui. Je ne me laisse pas impressionner par sa nervosité car une fois sur les chemins de promenade, il est dans l’impulsion et me surprend par son courage !

  3. l extérieur est ce que je privilégie avec mes chevaux,ma trotteuse réformée des courses a été transformée grace aux terrains variés et distances assez longues pour canaliser sa trés grande energie. on travaille la décontraction, les exercices latéraux,les assouplissements,le reculer,le franchissement (fossé ou tronc)et mon jeune percheron a été débourré en extérieur,que du bonheur !

  4. Passionnant ce blog! Merci pour le livre sur le travail à pieds. Pour l’extérieur, Je confirme qu’il n’y a rien de tel pour canaliser, desensibiliser, muscler ….mon trotteur de 15ans aux courses jusqu’à ses 10 ans, stressé et anxieux par nature se metamorphose progessivement , il prend confiance en lui, devient curieux et téméraire, se muscle l’arriere main et n’ayant jamais galope, depuis peu galope!!! 4 ans de travail régulier sans force mais patience ont enfin permis à mon trotteur de « grandir » dans sa tête et de s’épanouir aux différentes allures. Le travail en extérieur n’est pas un travail mais l’occasion pour le cheval et son cavalier de se connecter.Merci encore Alex pour ce blog.

  5. Je découvre votre blog, c’est pourquoi je ne commente que maintenant ! Je fais principalement de l’extérieur avec mon haflinger de 12 ans , deux fois par semaine en selle, une fois à pied (pour des sorties entre 1H30 et 2H30). Il n’a jamais eu une bonne impulsion en carrière comme en extérieur, alors je ne pense pas que ce soit une méthode appropriée pour lui pour le booster ! 😉 Sauf avec d’autres chevaux, avec lesquels il se sent pousser des ailes !
    Je m’interroge sur le travail en pente : n’est-ce pas préjudiciable pour les tendons ?

    • Bonjour Stéphanie,
      Effectivement sortir en extérieur seul peut ne pas suffire quand il y a un vrai travail sur l’impulsion ou pour améliorer le pas d’un cheval en général. L’idéal et ce que je fais avec des chevaux au travail c’est de partir avec un autre cheval qui a un bon pas. Le cheval qui marche le moins vite sera aspiré par le cheval de tête et voudra rester près de lui, il suffit alors de l’obliger à rester au pas pour rattraper.
      Le travail sur les pentes se fait au pas et il n’y a rien de préjudiciable, pas plus que de sauter un petit tronc d’arbre.
      Après il y a d’autres éléments à prendre en compte qui peuvent détériorer l’impulsion notamment la santé du cheval (maladie de lyme par exemple qui est difficile à diagnostiquer et qui provoque une grande fatigue) ou encore la manière dont vous utilisez vos aides.
      Si vous utilisez vos jambes en permanence il ne faut pas chercher plus loin et lire l’article sur la leçon de la jambe. Il faut être très rigoureux dans l’utilisation des aides impulsives et ne pas se laisser aller à tambouriner les flancs à chaque foulée. C’est au cheval que revient le rôle de vous porter et non vous qui deviez le porter avec vos jambes.

  6. La santé de mon cheval semble parfaitement bonne, j’ai fait faire une PDS il n’y a pas longtemps, et son impulsion peut être très bonne sur le chemin du retour ! J’utilise mes jambes le moins possible, je travaille par contrat d’allure à pied comme monté depuis des années. Partir avec un autre cheval est plus difficile car je suis dans une très petite écurie et les occasions sont peu nombreuses par rapport à celles où je pars seule (sinon, je sortirais très peu !). Pour l’impulsion en carrière, seules des séances très courtes et très actives ont été efficaces : finir la séance dès que l’impulsion est bonne et ne surtout pas finir sur un « retour au calme » ! D’accord pour les pentes au pas, mais avec précaution sur des chevaux fragiles quand même…

  7. Et bien moi, je sors 1 fois sur 3 en extérieur avec mon Camargue de 16 ans pour du trotting, ou du travail sur le plat ou du travail dans les pentes (les miennes sont moins raides que celle de la photo !) ou du franchissement (tronc, fossé, eau en tout genre…) ou plus rarement, une rando en groupe.
    Avec mon jeune (« géant de sport » très explosif), je sors soit à pied soit en longues rênes, pour qu’il apprenne à se prendre en charge « loin » de moi. On fait des pentes et du franchissement, un peu de travail sur le plat.
    Pour moi, l’extérieur est indispensable au cheval et au cavalier,quelque soit la forme choisie.

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