Les 3 conseils pour avoir une bonne main à cheval

On blâme beaucoup l’usage du mors et la douleur qu’il peut causer au cheval alors que le véritable fautif n’est pas le mors mais la main qui tient la rêne.
Tout comme la majorité des défauts et défenses du cheval ont la même origine à savoir une mauvaise main.
Et aussi le fait que changer de mors ne résoudra pas les conflits qui existent entre votre main et la bouche du cheval.

Inévitablement, avoir une bonne main est une nécessité pour progresser en équitation mais aussi pour respecter le bien-être de votre cheval et faire de vos séances un plaisir partagé.

Qu’est-ce qu’une bonne main ?

Une bonne main c’est une main dont les actions sont voulues par le cavalier et donc forcément précises et justifiées. La bonne main est fixe, elle ne tire pas plus fort que le cheval et elle ne recule pas vers le cavalier. Elle agit progressivement et cède dès que le cheval répond favorablement à son action.

Vous concentrer sur le fait d’avoir une meilleure main vous apportera de nombreux bénéfices :

  • Davantage de légèreté dans votre équitation et donc davantage de confort aussi pour vous et pour lui
  • C’est le seul moyen pour pratiquer l’équitation tout en respectant le bien-être de votre cheval
  • Une meilleure relation avec votre cheval puisque basée sur des aides justes et compréhensibles
  • Davantage de décontraction (impossible s’il y a de la douleur) et donc un travail plus sain et bénéfique pour lui

Quelles sont les conséquences d’une mauvaise main ?

Une mauvaise main a de graves conséquences sur le cheval. Lorsque vous agissez sur les rênes, vous exercez une pression dans la bouche ou sur le nez et selon l’outil que vous utilisez, et cette force est décuplée.

Forcément cela créé de la douleur chez le cheval, mais ce qui est encore plus grave que ça c’est la main injuste.

Une mauvaise main tire de façon inconsciente et involontaire. Comme le cavalier ne s’en rend pas compte et qu’il ne tire pas pour obtenir quelque chose du cheval, la pression que ressent le cheval à ce moment là n’a plus aucun sens.

Pourtant le cheval lui continue de chercher la réponse, il cherche comment se débarrasser de cette pression et c’est là qu’apparaissent des défauts comme le cheval qui passe en arrière de la main, qui secoue la tête, qui se défend…
Et enfin lorsqu’il comprend qu’il ne peut pas se débarrasser de cette pression, il finit par s’appuyer sur la main.

Des mains qui tirent

En bref une mauvaise main dégrade physiquement et moralement le cheval quelque soit l’outil que vous utilisez (avec ou sans mors).
C’est un devoir en tant que cavalier de chercher à améliorer la qualité de notre main et ainsi rester dans une relation harmonieuse avec le cheval basée sur la compréhension.

Comment avoir une bonne main ?

1 – Gagner en stabilité

La stabilité à cheval c’est le fait de ne pas se sentir déséquilibré quelques soient les mouvements du cheval. En gagnant en stabilité vous gagnerez ensuite en décontraction et en précision.

Pour y parvenir il faudra consacrer un minimum de mise en selle. Effectivement, un cavalier peu habitué aux 3 allures du cheval sera très vite déséquilibré. Et comme dans n’importe quelle situation de déséquilibre nos bras ont des mouvements inconscients destinés à nous aider à garder l’équilibre. Difficile alors de faire autre chose que de se concentrer sur le fait de ne pas terminer au sol.

C’est quelque chose qui est essentiel quand on est débutant mais qui reste à perfectionner durant toute votre vie de cavalier.

2 – Être plus décontracté

Vous agissez avec vos aides mais vous oubliez souvent de cesser d’agir quand votre cheval vous donne ce que vous voulez.

Il faut savoir que lorsque vous demandez quelque chose à votre cheval avec vos aides. Ce dernier ne peut comprendre qu’il a bien répondu qu’au moment où vous cessez d’agir et où vous relâchez vos aides pour revenir à un état neutre.

Si vous ne relâchez pas vos aides au bon moment, votre cheval ne peut pas comprendre quand il fait bien et quand il fait mal. Il ne sait plus ce que vos actions veulent dire, ce qui le met dans une grande confusion et incompréhension.

Face à cette situation il peut se défendre contre vos aides car il les vit comme une injustice. Ou alors il se résigne complètement à subir la douleur d’une main qui ne cède jamais en s’appuyant et en attendant que la séance se termine enfin (oui je sais dis comme ça c’est horrible et pourtant…).

La solution ?

Concentrez-vous davantage sur ce que vous faites : dès que vous utilisez vos mains choisissez consciemment le dosage que vous utilisez et soyez attentif pour céder au bon moment.
Au début vous aurez besoin de vous concentrer pour faire ça puis avec la pratique ça sera de plus en plus facile jusqu’à devenir une habitude.

3 – Ne plus tirer vers soi

En tant qu’humain on a l’habitude de s’accrocher à ce qu’on a à portée de main. Alors c’est bien instinctif pour nous de tirer sur les rênes quand ça ne va pas et d’ailleurs, quand ça va aussi…

Comme la plupart des cavaliers ne s’en rendent pas vraiment compte, ou n’ont pas conscience de ce qu’est vraiment une main qui tire et qu’ils ne savent pas comment faire autrement ne serait-ce que pour ralentir leur cheval. Ils tirent quand même.

Posez vos mains devant la selle et interdisez-vous d’en changer. Vous avez le droit d’avancer, écarter ou monter une main mais jamais de les ramener vers vous. Combien de temps êtes-vous capable de tenir comme ça ? Est-ce que votre cheval semble apprécier ce processus ?

Des mains posées devant la selle

Si vous faites de ces 3 principes votre priorité pour les mois à venir, il est certain que la qualité de votre main va grandement s’améliorer. Et le mieux placé pour vous en parler c’est votre cheval alors observez-le…

Avoir une meilleure main c’est indispensable pour avoir la légèreté, la décontraction et la compréhension du cheval. Mais il est possible que malgré vos efforts pour être un meilleur cavalier vous n’atteigniez jamais la légèreté.

C’est le cas par exemple si vous êtes confronté à un cheval qui a particulièrement souffert dans sa bouche. C’est pour cette raison que je propose un programme payant pour ceux qui veulent aller plus loin.

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One response

  1. Merci, c’est très bien expliqué (même si je le savais, sans avoir de galop mais juste une question de logique, et surtout lorsque j’ai monté en Angleterre, à 15 ans, des chevaux d’un club tellement ben dans leur peau car vraiment chouchoutés, et que d’une minuscule pression du petit doigt, le cheval obéissait et tournait ; ça a été une révélation.

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