Quand on a son cheval qui boîte, parfois le premier réflexe n’est pas toujours le bon. Dans quels cas appeler l’ostéopathe ? Dans quels cas appeler le vétérinaire ? Un éclairage sur cette question et une mise au point toujours utile aux cavaliers propriétaires de chevaux.
Le rôle du vétérinaire
Le vétérinaire est l’équivalent du médecin pour nous, on fait donc appel à lui de façon curative, c’est-à-dire, une fois que les symptômes de la maladie ou de la blessure sont évidents.
En premier lieur il établit un diagnostic afin de connaître exactement ce qui affecte le cheval à ce moment précis. Il peut s’agir d’une simple auscultation ou encore d’une prise de sang, radiographie, échographie, prélèvement etc… Sans ce diagnostic, il ne peut pas avoir de certitude sur la pathologie du cheval et risque donc de ne pas donner le bon traitement.
Une fois que la pathologie a été identifiée, il établit un protocole de traitement avec, le plus souvent, des médicaments à injecter ou à ajouter à la ration.
Au terme du traitement, le vétérinaire peut revenir pour faire un contrôle et vérifier si le traitement a été suffisamment efficace ou s’il faut le modifier ou le prolonger.
Le vétérinaire intervient donc pour toutes sortes de pathologies :
- Tous types de maladies (bactéries, virus, parasites…)
- Tous types de blessures et plaies profondes
- Toutes les boiteries avec ou sans inflammation visible
Le rôle de l’ostéopathe
L’ostéopathe, contrairement au vétérinaire agit principalement à titre préventif. Tout bon professionnel refusera d’intervenir sur votre cheval s’il présente un état anormal comme par exemple de la fièvre, un membre gonflé ou une boiterie sévère.
Le rôle de l’ostéopathe n’est pas de traiter une cause mais d’optimiser au maximum le fonctionnement physique du cheval afin de le rendre plus disponible et plus performant. N’oublions pas que nos chevaux sont des athlètes et tout particulièrement s’ils sont travaillés quotidiennement.
Comme le vétérinaire, l’ostéopathe établit lui aussi un diagnostic. Le premier permet d’évaluer l’état de santé général du cheval et s’assurer qu’il n’y a aucune contre indication à la manipulation. Le second correspond au diagnostic ostéopathique en vérifiant l’ensemble du corps du cheval afin d’en vérifier la mobilité.
Une fois le diagnostic établit, l’ostéopathe passe à la manipulation dans le but de redonner une bonne mobilité aux zones qui n’en n’avaient pas ou peu. Après ça, il est recommandé de laisser un ou deux jours de repos au cheval avant de reprendre le travail. Certains ostéopathe vous conseilleront également sur le type de travail à privilégier avec votre cheval.
L’ostéopathe peut intervenir sur votre cheval lorsque vous rencontrez les problèmes suivants :
- Certains cas de boiteries qui ont préalablement été vus par le vétérinaire sans succès
- Raideur localisée
- Forte dissymétrie
- Chute violente du cheval ou accident
- Contractures
- Changement de comportement au travail
- etc…
Attention si votre cheval boîte, la première personne à appeler est le vétérinaire pour qu’il pose un diagnostic. Ensuite et seulement si le vétérinaire ne détecte rien d’anormal sur les échographies et radiographies, on peut faire appel à un ostéopathe.
Si le vétérinaire a le même rôle que notre médecin généraliste, il ne faut pas oublier que la grande différence entre nous et les chevaux c’est que les signes de mal-être et de douleurs passent facilement inaperçus et varient énormément d’un individu à l’autre. Lorsque la boiterie apparaît ou que l’on s’aperçoit qu’il y a une pathologie c’est signe qu’il est déjà trop tard et qu’il faut agir rapidement pour soulager le cheval. La plus grande part du travail du vétérinaire mais aussi la plus difficile, réside dans l’établissement d’un diagnostic de la pathologie, chose que les ostéopathes ne peuvent pas faire avec exactitude.
Je vous donne un exemple évident, imaginez si nous allions consulter un ostéopathe pour une fracture ou encore une rupture de ligament. Absurde !
