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Assouplir et muscler son cheval avec le travail à pied

C’est une demande de plus en plus courante à l’heure où le travail à pied se démocratise. Je vais donc aborder ce sujet de mon mieux.

Peut-on vraiment muscler et assouplir à pied ?

Le travail à pied comporte un certain nombre d’avantages dans le travail du cheval. Il permet par exemple de travailler dans un premier temps sans le poids du cavalier et de vérifier ainsi si le cheval est physiquement capable de les exécuter correctement. De plus le point de vue du cavalier lui permet d’avoir une vue extérieure et d’apprécier visuellement la qualité d’exécution du mouvement de son cheval.

Cependant le travail à pied comporte un inconvénient de taille. Il n’est pas si facile de canaliser son cheval à pied et lui faire exécuter des mouvements autres que le simple cercle en longe. Rassurez-vous ce dernier constitue déjà l’essentiel de notre panel d’outils d’assouplissement et de musculation à pied.

Travail de fond en longe

3732260446_a423f496e2_zIl ne faut pas oublier que la musculation du cheval ne se limite pas à l’arrière-main, au dos et à l’encolure ! Un travail de fond dans une attitude naturelle sera également très bénéfique pour le cheval et lui permettra, en plus d’améliorer son souffle, de tonifier l’ensemble de ses muscles et d’éliminer un éventuel excès de « gras ». Pour un cheval en bonne condition physique, 20 minutes d’affilé de trotting ne devraient pas être un soucis.

La longe est un bon outil pour reconditionner des chevaux avec un peu trop d’embonpoint ou qui reprennent tout juste le travail. Le passage à cheval sera ainsi moins brutal et moins éprouvant pour le cheval.

Réadapter les exercices à pied

Nous avons vu dans toute la série d’articles précédents une multitude d’exercices permettant d’améliorer la souplesse et la musculation du cheval. Je vais donc les reprendre un à un avec un équivalent en terme de travail à pied.

Les transitions et l’incurvation

Nous avons vu d’abord les transitions, dans l’allure et entre allures. C’est un exercice relativement facile à aborder en longe en utilisant toujours les mêmes indications vocales. Il en est de même pour l’incurvation où là encore c’est possible avec le travail en longe en variant le diamètre du cercle. Il est possible d’utiliser des enrênements pour canaliser un cheval qui jette l’encolure à l’extérieur du cercle, ma préférence va aux rênes fixes que l’on peut régler de manière asymétrique. Il est également possible d’effectuer ce travail avec des longues rênes pour ceux qui savent le faire. Elles ont l’avantage de « tenir » en quelque sorte les hanches sur le cercle.

L’obstacle

Je n’ai pas encore publié d’article sur le travail d’assouplissement à l’obstacle mais c’est quelque chose qui s’avère particulièrement intéressant lorsqu’on le fait à pied. Nous savons aujourd’hui que l’obstacle nécessite de fortes contraintes pour le cheval. Faire régulièrement des séances de saut d’obstacle en longe permet de libérer le cheval du poids du cavalier tout en lui permettant de se former de lui-même sur les barres. Là encore, inutile de monter au dessus d’un mètre de hauteur, des cavalettis sont amplement suffisant pour faire travailler toute la ligne du dessus tout en travaillant l’engagement au moment de la battue.

Le reculer et les déplacements latéraux

Enfin il reste le reculer et les déplacements latéraux que vous pourrez travailler facilement avec un cheval ayant des bases en équitation éthologique. Si ce n’est pas le cas vous pouvez décider de vous passer de ces deux derniers éléments ou prendre le temps d’instaurer des codes et apprendre à son cheval les bases du travail à pied. Avec cette aide vous pourrez faire reculer facilement votre cheval et travailler sur le déplacement des hanches et des épaules tout en appréciant visuellement l’amplitude du chevauchement des membres.

Même si le travail à pied ne présente pas la même précision que le travail monté, ses exercices sont un bon début pour travailler des mouvements nouveaux ou simplement pour varier vos séances. Ceci dit on ne peut pas tout faire à pied sans se consacrer au préalable à l’éducation et au perfectionnement de son cheval dans le travail à pied. Tout dépendra donc de votre cheval, l’éducation qu’il aura reçu et le temps que vous êtes prêt à consacrer pour aborder au préalable les exercices de bases de travail à pied.

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6 commentaires sur “Assouplir et muscler son cheval avec le travail à pied

  1. Maelle Terasas dit :

    Je les fais sauter en liberté personnellement. ^^

  2. Alexandrine Nobis dit :

    J’ai proposé cette solution pour ceux qui en sont coutumiers, c’est loin d’être un impératif.
    Vous pouvez consulter cet article sur les enrênements que j’ai publié sur Cheval partage : http://www.cheval-partage.net/reflexions-enrenements-et-mise-en-main/

  3. Teahu-Fauré dit :

    Tout à fait d’accord ! Le travail à pied permet d’apprendre de nouveaux codes/mouvements avec moins de risque d’incompréhension qu’en selle.
    Exemple, ma jument:
    Elle ne comprenait pas l’action de la jambe d’incurvation, et s’appuyait fortement dessus, même avec un stick et une force démesurée.
    J’ai donc commencé à pied, sur une action discontinue du stick à l’endroit de la jambe d’incurvation. Elle a compris le principe en trois séances !
    Maintenant, quand je la monte, il suffit que j’agisse avec ma jambe à la sangle suivi d’un petit frôlement du stick légèrement en arrière et elle se déplace en croisant un peu, ou en s’incurvant si elle est sur un cercle.

    Donc le travail à pied est essentiel.

  4. Bontemps Fabien dit :

    Très bon article. Je pense que l’on peut spécifier que le travail a pied est la base des bases. En effet, le travail à pied est le B.A.BA lors du travail avec un poulain. Le présence du cavalier se fait en premier au sol.

    Ce que vous réalisé et ce que vous arrivez à créer avec votre cheval à pied vous le réussirez à cheval.

    C’est également le principe du travail en liberté.

  5. Chevalitude dit :

    Quelle joie de voir que tout cet art du travail au sol renvient ENFIN dans la pratique courante ! Reconnaissons au moins ce mérite aux « nouveaux maitres » qui ont réussi a réhabiliter ce travail, pourtant indispensable au regard des « anciens » maitres classiques de la haute équitation.
    Et en plus, c’est une vraie joie, un vrai bonheur que de découvrir son cheval a pied !

    Je ne vous rejoins pas toutefois sur la phrase « Même si le travail à pied ne présente pas la même précision que le travail monté, », c’est au sol que les anciens apprenaient le piaffer… Et que les authentique classique d’aujourd’hui continuent à le faire (piaffer entre autre)
    Et c’est au sol (et même en liberté) que je me suis vu offrir un passage digne de ce nom (enfin.. presque ^^). Epaules en dedans, travail des allure, rassembler/extension : Libéré du poids du cavalier, je trouve au contraire qu’on arrive a des degrés de précision avancés, que le cheval s’applique à reproduire monté. Et quelle joie ! 🙂

  6. hina10 dit :

    Super article, comme toujours! Il est bien éduqué le cheval de la vidéo!

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