Un tout nouveau format sur le blog dans lequel je partagerais quelques anecdotes de mon quotidien auprès des chevaux. De quoi vous étonner, inspirer ou faire réfléchir, bref des petites histoires de chevaux condensées dans un article. Ces récits sont tirés d’expériences réellement vécues et peuvent résumer plusieurs séances étalées dans le temps.
Pensez-vous qu’un cheval qui grince des dents c’est grave ?
Tout d’abord, pour grincer des dents il faut serrer très fort les mâchoires. Et si cela se produit sur la durée, cette importante tension peut causer des douleurs dans les dents, dans les articulations de la mâchoire mais aussi jusque dans la tête et les cervicales. C’est ce que vous avez peut-être constaté si cela vous est déjà arrivé ! Plutôt désagréable…
Donc on peut conclure que GRINCEMENT DE DENTS = CONTRACTIONS
Si vous avez déjà lu mon article sur la décontraction de la mâchoire vous savez que l’état de contraction ou de décontraction de la bouche du cheval a une incidence capitale sur l’état général du cheval. Pour rappel, les muscles de la langue sont reliés à ceux de l’encolure et jusqu’au sternum (passage de sangle) et lorsque la langue bouge tous ces muscles se décontractent.
Lorsque j’ai monté cette petite jument noire de 14 ans, j’ai rapidement constaté qu’elle s’appuyait sur la main et qu’elle grinçait des dents.
Je me suis d’abord occupée du problème d’appui sur la main par confort pour moi déjà et ensuite seulement, je me suis penchée de plus près sur ce grincement de dent. Elle grinçait des dents absolument tout le temps, avec ou sans appui sur la main, rênes tendues ou rênes longues, au pas comme au galop, en carrière comme en forêt…
De retour à pied, j’ai constaté en demandant de la mobilité dans la mâchoire par l’intermédiaire du mors qu’elle ne répondait que d’une seule manière à ces sollicitations de la bouche : EN GRINÇANT DES DENTS. Lorsque enfin j’obtins un mouvement de la langue, je récompensais abondamment.
J’avais laissé les choses ainsi durant un moment avec la croyance fataliste qu’il était très difficile voire impossible d’y changer quelque chose ou que cela ne pourrait jamais durer dans le temps. En lisant « Journal de dressage » de James Fillis, qui rencontrait un cas similaire de cheval difficile dans la bouche, je reprenais courage en me disant que ce n’était pas peine perdue et que c’était l’occasion de se pencher sur ce cas particulier ou peut-être désespéré…
Lors d’une séance je me fixais comme objectif d’obtenir l’absence de grincements de dents. Je sanctionnais la bouche par un retrait d’une seule main, de quelques centimètres vers l’arrière chaque fois qu’un grincement se produisait. Cette action de main était suffisante pour faire cesser le grincement immédiatement mais insuffisante pour provoquer une défense de la jument à la main, j’estimais donc que je faisais bien. Étonnamment, par cette action j’obtenais immédiatement une décontraction de la mâchoire spontanée et la mise en main avec un chanfrein vertical et la nuque haute. Une ou deux fois, la jument sortit la langue sur le côté puis la rentrait aussitôt après, je ne m’en occupait pas tellement en me concentrant sur une seule chose à la fois.
Au fil de la séance, les grincements de dents arrivaient moins souvent et moins longtemps. Je tentais alors de passer à l’allure supérieure en utilisant la même méthode.
Le lendemain j’envisageais la séance avec le même objectif. Je remarquais que la jument se contractait et grinçait des dents à chaque inquiétude ou incompréhension alors je privilégiais la douceur et le calme.
Je commençais à travailler, non sans remarquer que les grincements de dents avaient considérablement diminué. Parfois un grincement apparaissait et disparaissait avant que je n’ai le temps de faire quoi que ce soit. Je tentais alors de demander la mobilité de la langue par action sur la commissure des lèvres mais cela ne semblait marcher réellement qu’à l’arrêt.
Il aura fallu 2 séances pour que la jument semble comprendre que le grincement était indésirable, à moins qu’elle n’ait trouvé elle-même un plaisir à se décontracter au travail ?
La grande question est : Est-ce que cela va durer dans le temps même si d’autres cavaliers la montent ?
Si vous êtes dans un cas similaire, je ne vous recommande pas d’essayer de corriger ce défaut vous-même sur votre cheval car les risques sont grand de faire des erreurs et de donner de nouveaux défauts au cheval. Il faut en effet avoir un aperçu très précis de ce qu’est une bonne cession de mâchoire et d’identifier les défauts de cession de mâchoire qui surviennent facilement quand ce n’est pas travaillé correctement. Donc si possible, faites appel à un professionnel averti qui sait ce qu’est la cession de mâchoire.
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2 Responses
Si je puis me permettre, il faut peut-être s’assurer en premier lieu qu’il n’y a pas de problème dentaire
Elle est suivie par un dentiste comme tous les chevaux de l’écurie