Alors non la descente de mains ce n’est pas forcément baisser les mains ou se faire pousser des jambes de 2 mètres de long. Mais qu’est-ce que c’est alors ? C’est un terme ancien que l’on utilisait pour désigner la décontraction des aides du cavalier destinée à récompenser la bonne exécution d’un air ou d’une figure par le cheval.
La descente de main
Elle nous vient de la Guérinière et du Général Decarpentry qui la recommandent en abondance dans leurs ouvrages.
“Prendre les rênes avec la main droite au dessus de la main gauche, et en lâchant un peu les rênes de la main gauche, on fait passer le sentiment du mors dans la main droite, et enfin en quittant tout à fait les rênes qui étaient dans la main gauche, on baisse la main droite sur le cou du cheval, et alors le cheval se trouve tout à fait libre, sans bride.” Extrait de “Ecole de Cavalerie” de François Robichon de la Guérinière.
“La descente de main contribue à faire conserver au cheval son équilibre sans le secours des rênes…Pour que cet exercice soit régulier, il faudra qu’il n’altère en rien ni l’allure ni la position. Peut-être, dans le principe, le cheval, livré à lui-même, ne conservera-il que pendant quelques pas la régularité de l’allure et de la position. Dans ce cas, le cavalier fera sentir soit les jambes soit la main, pour ramener le cheval dans ses conditions premières.” Extrait de “Méthode d’équitation” de François Baucher.

Une définition un peu vague et dépassée pour aujourd’hui où l’équitation s’est complexifiée et particulièrement quand il s’agit des mains avec les adeptes de l’extension d’encolure et la recherche d’un contact permanent avec la bouche qui invite le cheval à prendre la longueur de rênes que le cavalier lui propose. Je pense qu’on peut dire qu’une véritable descente de main n’est possible que pour les cavaliers ne pratiquant pas le contact permanent entre la main du cavalier et la bouche du cheval. Dans ce cas précis, la descente de main ne pourra se limiter qu’à une légère ouverture des doigts.
Aujourd’hui la pratique de la descente de main pourrait davantage être décrite comme un allègement des aides des mains par l’ouverture des doigts et un rallongement des rênes, le cheval restant dans la même attitude et avec le même degré de rassembler.
Comment distinguer une descente de main d’une descente d’encolure ?
C’est la position du cavalier qui fait toute la différence, dans le premier cas elle est inchangée, seules les rênes se détendent et restent “à l’écoute”, prête à intervenir de nouveau si le cheval venait à prendre l’initiative de cesser tout mouvement. Lors de la descente d’encolure, le cavalier abandonne les rênes le plus souvent en se portant, buste en avant pour flatter l’encolure et récompenser le cheval.
Descente de jambe

Comme la descente de main, il y a la descente de jambe qui est en revanche bien moins connue et bien moins employée que la descente de main. Voici comment Baucher l’a décrite dans son ouvrage “Méthode d’équitation”.
“Pour la descente de jambes : celles-ci se relâcheront, la main soutiendra les rênes afin de leur donner une tension égale. Il est évident que, pour la régularité de ce mouvement, le cheval devra, en se passant de l’aide des jambes, conserver sans altération allure et position.
Puis on arrivera à la descente simultanée de la main et des jambes. Le cheval, libre de toute espèce d’aides, devra néanmoins, comme dans les cas ci-dessus, conserver la même allure et la même position au pas, au trot et au galop.”
La descente de jambe consiste à récompenser la bonne attitude du cheval en lui enlevant toute forme de contrainte par le contact de la jambe. Pour cela le cavalier doit être capable de décoller talon, cheville, mollet et genoux des flancs du cheval.
C’est d’ailleurs une position que l’on peut considérer comme étant totalement neutre et qui devrait être adoptée par tous les cavaliers lorsqu’ils ne se servent pas de leurs jambes pour susciter impulsion. Cette position suppose une certaine souplesse des muscles abducteurs et adducteurs des cuisses qui doivent permettre de légers mouvement d’abduction sans susciter de douleurs ou de contractions. Une assiette profonde et liante ancrée sur les ischions aide beaucoup à la décontraction des jambes. Découvrez dans un autre article comment la voltige peut améliorer votre assiette à cheval.
Descente de main et de jambe permettent de récompenser un cheval pendant l’exécution d’un air ou d’une figure sans que celui-ci ne modifie son attitude. Il apparaît deux pré-requis à cela, le premier étant la légèreté absolue qui doit exister entre les mains du cavaliers et la bouche du cheval. Impossible d’envisager une véritable descente de main en conservant le rassembler chez un cheval qui a l’habitude de s’appuyer sur la main. Le deuxième pré-requis est la confiance que vous devez pouvoir donner au cheval en laissant les rênes flotter et ainsi, de le laisser “se plaire dans son air” comme l’on disait autrefois.
Source : Bibliothèque numérique de l’Ecole Nationale d’Equitation
Même si je pratique, hélas, de plus en plus rarement, chacun de vos articles est d’un enseignement précieux. Merci…
Honnêtement, je lis rarement des blog, car aprés les cours, les devoirs et tout ça, je fuit un peut les lettres^^ Mais, l, je pense que chaque soir je vais passer de longue minute sur votre blog, tant il et bien fait !
Bonjour je commence l equitation à 52 ans. ..et oui mieux tard que jamais pour réaliser un rêve de petite fille. ..Votre blogspot regorge de très précieux conseils et je vous en remercie. ..je crois que je vais tout étudier. .
Merci et meilleurs voeux pour 2016