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Les 3 principales difficultés avec l’épaule en dedans

L’épaule en dedans est un déplacement latéral dans lequel le cheval est incurvé et regarde d’où il vient. Cet exercice a plus de 4 siècles d’existences ce qui en fait une figure incontournable et aux nombreuses vertus. « L’aspirine de l’équitation » disait Nuno Oliveira.

Le niveau requis pour commencer l’épaule en dedans nécessite la maîtrise parfaite de l’incurvation est nécessaire. Connaître la cession à la jambe est un plus mais pas obligatoire.

Et pourtant, il est parfois long et difficile de parvenir à maîtriser enfin cet exercice. A la moindre occasion le cheval s’échappe et vous vous retrouvez soit avec les 4 pieds sur la piste et l’encolure pliée, ce qui n’est pas une épaule en dedans. Soit au milieu du manège parce que votre cheval ne reste pas sur la piste.

Avec le démarrage de l’exercice, ce sont les 3 principales difficultés rencontrées dans cet exercice par le cavalier.

Le démarrage de l’épaule en dedans est aléatoire

En général, on vous propose de faire une volte avant de démarrer l’épaule en dedans sur la piste. Cette volte vous permet de l’incurver ce qui va placer votre cheval dans les meilleures conditions pour passer à l’épaule en dedans.

Et même avec ça, il y a un timing dans vos aides pour comprendre comment passer de l’un à l’autre. Sur la volte les antérieurs s’avancent l’un devant l’autre à chaque foulée. Pour partir en épaule en dedans, il faut que l’antérieur interne se mette tout à coup à passer par-dessus l’autre (et encore, tout dépend de l’angle de votre épaule en dedans).

Pour initier ce mouvement latéral, il va falloir choisir le bon moment pour agir avec vos aides. Ce sera votre jambe intérieure à la sangle et votre rêne extérieure qui vous permettront d’initier la première foulée d’épaule en dedans. La rêne intérieure doit rester en rêne d’ouverture pour garder le pli de l’encolure.

C’est le timing de ces aides qui va vous permettre d’initier le déplacement latéral en épaule en dedans. La clé pour le maîtriser est de répéter les démarrages en épaule en dedans. Alternez souvent les voltes et l’épaule en dedans sur la piste.

Le cheval ne rentre pas les épaules

C’est l’erreur commune du cheval qui marche droit tout en ayant l’encolure complètement pliée. Et le piège c’est que le cavalier ne s’en rende pas compte et poursuive ainsi dans un mouvement qui n’est pas l’épaule en dedans.

Typiquement, dans ce cas là, vous avez perdu l’incurvation. Vous avez toujours le pli de l’encolure mais le cheval est droit dans son rachis.

Si vous avez régulièrement ce problème, il est important de continuer à utiliser les voltes pour démarrer l’épaule en dedans et de surveiller visuellement l’angle de votre déplacement latéral.

Faites attention au timing de vos aides pour n’utiliser votre jambe intérieure qu’une fois que les épaules sont déjà rentrées en piste intérieure.

Lorsque vous vous rendez compte que vous perdez l’incurvation au cours du déplacement latéral sur la piste, vous savez que vous avez besoin de rentrer davantage les épaules en tournant vos épaules vers l’intérieur et en agissant avec la jambe extérieure et la main intérieure. Au besoin, revenir sur une volte puis recommencer.

Le cheval quitte la piste

Et le dernier problème le plus courant dans l’exécution de l’épaule en dedans est celui où vous n’arrivez pas à garder votre cheval sur la piste. Au bout d’un moment il avance et vous vous retrouvez au milieu du manège.

Comme pour le démarrage de l’épaule en dedans, vous avez besoin de savoir systématiquement contrôler les antérieurs pour qu’ils se croisent au lieu d’avancer.

Pour vous y aider, vous devez renforcer la sensibilité de votre cheval à votre jambe intérieure. Il faut qu’il comprenne que l’action de cette jambe signifie qu’il doit déplacer ses épaules latéralement.

La majeure partie du temps, si vous avez cette difficulté c’est que votre cheval n’est pas assez obéissant à la jambe intérieure. Cela peut venir du fait que l’exercice est contraignant et demande un fort engagement du postérieur interne qui se trouve alors anormalement surchargé. Donc attention si vous avez un cheval peu habitué à cet exercice, c’est possible que vous en demandiez trop…

Le meilleur exercice pour améliorer la sensibilité du cheval à la jambe intérieure correspond à une succession d’agrandissements et rétrécissements du cercle. Ces variations de la taille du cercle doivent se faire par déplacements latéraux, sinon l’exercice n’a pas d’intérêt.

L’épaule en dedans donne du fil à retordre au cavalier pour la simple et bonne raison qu’elle lui apprend à contrôler son cheval uniquement par les épaules. Si ce dernier respecte parfaitement les aides de l’épaule en dedans qui sont :

  • Rêne intérieure d’ouverture qui donne le pli de l’encolure et décontracte
  • Rêne extérieure régulatrice
  • Jambe intérieure à la sangle qui incurve et déplace les épaules latéralement
  • Jambe extérieure de position en arrière de la sangle qui n’agit que pour limiter le déplacement des hanches

Toutes ces aides ont une action sur les épaules du cheval uniquement. Et le cavalier doit apprendre à maîtriser ce déplacement latéral uniquement par sa capacité à maîtriser les épaules de son cheval.

C’est ce qui en fait aussi l’exercice le plus intéressant puisqu’en contrôlant les épaules, on parvient à contrôler l’ensemble du cheval.

La difficulté principale réside dans l’usage des aides et le langage très particulier et précis des mains. Contrairement à l’incurvation où certains défauts se corrigent par d’autres exercices. Dans l’épaule en dedans, c’est par les aides du cavalier, leur mode d’action, leur orientation et leur timing que ce mouvement s’améliorera.

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