Et après le galop 7, on fait quoi ?

Cela faisait tant d’années que vous en rêviez et cette fois ça y est ! Vous avez entre vos mains votre diplôme de galop 7 de cavalier, oui vous avez réussi les 3 épreuves et la théorie !
C’est génial, mais après le galop 7 on fait quoi ?

Le plus étrange et logique à la fois, c’est que vous ne vous sentez pas meilleur cavalier, ou alors vous tentez de vous en convaincre d’une manière ou d’une autre…

Le chemin vers la compétition

Vous l’avez sans doute remarqué, la logique veut que la suite de la formation du cavalier se déroule sur les terrains de concours.

La preuve en est que pour accéder à un niveau supérieur galop 8 ou 9 il vous faut trouver un instructeur. Et les rares personnes aptes à vous délivrer ces niveaux de galop vous les trouvez dans les centres de formation de futurs professionnels ou dans des écuries de haut niveau à coacher des cavaliers de compétition.

Alors pour progresser vous pouvez choisir de vous tourner vers la compétition.

Mais dans les faits, de plus en plus de cavaliers n’ont pas une très bonne opinion de la compétition, notamment avec les dérives que la presse met régulièrement en valeur.

Ou encore parce que la performance n’est pas au centre des intérêts du cavalier.

Ou peut-être parce que ce qui est montré en compétition de haut niveau n’est pas considéré comme un idéal, un but à atteindre.
Parce qu’il y a tellement d’autres choses à faire que de monter à cheval pour se comparer aux autres et performer.

Pensez à la beauté du travail en liberté de Jean-François Pignon, à ces moments simples dans lesquels vous vous sentez uni avec le cheval.

N’y a-t-il pas d’autre choses à faire et à découvrir avec le cheval ?

Le chemin vers la relation

Une fois ce niveau atteint, certains décident de devenir propriétaire d’un cheval comme pour pousser un peu plus loin leur apprentissage. Et bien souvent c’est l’ouverture aussi vers tout un pan relationnel avec le cheval.

Selon les expériences passées, le nouveau propriétaire est parfois complètement débutant dans la relation, les soins aux chevaux et se retrouve pris au dépourvu de toutes les responsabilités qui en découlent.

Il lui faut alors se débrouiller par lui-même car la relation n’est pas abordée dans les centres équestres et se résume bien souvent au contenu des livres des galops. Il y a tant à apprendre pourtant sur le comportement du cheval, la manière dont il apprend, dont il vit, ses besoins et comment il communique…

Il appartient à tous les cavaliers de s’intéresser à ces sujets de leur propre initiative et sans attendre d’avoir le galop 7.

Malheureusement les centres équestres sont encore trop orientés sur la pratique pure alors que beaucoup recherchent simplement à entrer en relation avec le cheval. Les contenus théoriques des galops ne contiennent que l’essentiel, le strict nécessaire. Sachant que le moindre changement dans les programmes nécessite énormément de travail dans son élaboration pédagogique, il est exclu d’y trouver des données scientifiques récentes sur les chevaux.

Pourtant ce qui est intéressant avec l’aspect relationnel c’est que le champ de possibilité est infini. Libre à vous d’expérimenter par vous-même selon vos affinités et votre intuition : certains ont exploré la communication animale, d’autres le travail à pied ou en liberté, la méditation avec le cheval…

Malgré toutes ces possibilités, certains peuvent se sentir perdu, à la recherche d’une méthode pour palier à leur difficulté à faire confiance à leur intuition et à essayer des choses sans certitude de résultats.

Le chemin vers l’Art

Lorsque la sensibilité et les valeurs ne permettent pas d’aller vers la compétition, le lien relationnel avec le cheval ne suffit pas toujours à satisfaire les cavaliers désireux de perfectionnement de soi-même et du cheval.

C’est une tâche très satisfaisante de pouvoir observer son cheval progresser au fil des séances et d’autant plus lorsque tout se passe en douceur et dans la sérénité.

Perfectionner un cheval en le choisissant jeune pour le former à sa main amène des challenges pour apprendre au cavalier à trouver la meilleure manière de faire comprendre ses attentes au cheval mais aussi de faire preuve de tact et d’intelligence lorsque des défenses apparaissent.

Mais aussi se perfectionner soi-même dans sa manière de faire, de demander au cheval pour aller vers une équitation plus subtile, plus fine en utilisant des aides légères et en suggérant plutôt qu’en imposant.

Ce chemin mène ceux qui le souhaitent vers l’équitation des grands maîtres qui est un idéal bien différent de ce qu’est devenu la compétition aujourd’hui et que vous pouvez constater par vous-même en visionnant n’importe quelle vidéo de Nuno Oliveira.

A mon sens, c’est aussi le meilleur chemin pour allier toute la sensibilité du relationnel à votre pratique équestre sans négliger votre désir de perfectionnement.

Beaucoup vous le diront comme moi, le galop 7 ce n’est que le commencement de votre pratique équestre.

C’est d’abord l’occasion de vous remettre en question, de redéfinir vos envies et d’identifier ce qui vous fait vraiment vibrer quand vous êtes avec le cheval.

Ensuite, libre à vous de suivre le chemin qui correspond le mieux à ce que vous recherchez, à ce que vous avez envie de vivre avec le cheval.