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Le travail à pied ? Pour quoi faire ?

Nous utilisons tous le travail à pied d’une manière ou d’une autre sans nous en rendre compte. Lors du pansage ou pour sortir le cheval de son box et le mener au pré, à la carrière ou à la douche. Tous ces moments que l’on passe à pied auprès du cheval sont importants.

Comment vous sentiriez-vous si votre cheval était complètement ingérable et si au lieu de vous suivre calmement, il se mettait constamment à vouloir vous arracher la longe des mains et à vous mordre ? N’est-il pas préférable de penser à un cheval qui serait attentif à vous et serait capable de s’arrêter en même temps que vous sans jamais vous dépasser, un cheval qui resterait calme même si un malheureux sac plastique venu de nulle part atterrissait sur son dos ? Ne pensez pas que cela n’existe pas ou du moins pas avec votre cheval car tout cela n’est qu’une question d’éducation et de rigueur.

Contexte actuel

Anthropomorphisme

Aujourd’hui le fonctionnement des centres équestres favorise davantage la progression du cavalier sur le cheval et ne se préoccupe pas de ce qu’il peut se passer lorsque celui-ci est à côté de son cheval.

De même, la toute première phase d’un débourrage classique est selon moi trop courte et manque d’approfondissement. En règle générale nous avons la première étape qui consiste à mettre un licol et se faire suivre par le cheval ce qui n’est pas toujours évident si vous avez eu l’occasion d’essayer avec un poulain. La deuxième phase est de pouvoir le toucher sur tout le corps et lui prendre les pieds. Enfin la troisième phase, et encore elle n’est même pas utilisée dans toutes les méthodes de débourrage, c’est le travail à la longe qui permet d’aborder plus facilement le débourrage avec la selle puis le cavalier tout en habituant les muscles à l’effort. Il s’agit là de l’essentiel, du strict minimum sans quoi il n’est pas possible de gérer sereinement un cheval à pied. Pour certains chevaux ce travail est suffisant mais pour beaucoup d’autres il peut être approfondi.

Avec la féminisation de l’équitation nous assistons à l’arrivée d’une nouvelle vague de cavalière qui sont aussi largement influencées par le « tout naturel » et qui vont la plupart du temps déteindre vers un anthropomorphisme inadapté. Une fois devenue propriétaire, le schéma classique est celui d’une cavalière qui chouchoute son cheval. Plus tard son manque d’autorité ou ses craintes conduiront le « doudou chéri » à avoir des problèmes de comportement.

A quoi ça sert le travail à pied exactement ?

Le travail à pied sert essentiellement à garantir la sécurité du cavalier par l’acquisition d’un meilleur contrôle du corps du cheval.

Le cheval et sa dresseuse attentif l'un à l'autre

Attentifs l’un à l’autre

Il permet également de développer la confiance et la complicité du couple cheval / cavalier. On peut facilement rassurer un cheval craintif et inquiet de son environnement par des exercices de désensibilisation qui l’aideront à mieux gérer sa peur. Inversement, un cheval très affirmé pourra être canalisé par des exercices lui imposant des limites.

A chaque besoin il existe un exercice à pied pour y répondre et ce quelque soit la gravité du problème. Un gros problème n’est en fait qu’une accumulation de petites choses que l’on a trouvé trop dérisoires pour tenter de les résoudre avant que cela ne s’aggrave.

Où trouver ces exercices ?

Le travail à pied tel qu’il est abordé par l’équitation éthologique me semble être la méthode la plus facile à comprendre et à appliquer. Elle apporte également de bonne connaissance sur le comportement du cheval, sur ses moyens d’apprentissage et vous obligera à observer davantage votre cheval.

Si vous recherchez des informations sur le comportement du cheval en lui-même et le travail à pied, vous pouvez télécharger mon guide à ce sujet juste en dessous…


Mis à jour le 21/09/2021

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3 commentaires sur “Le travail à pied ? Pour quoi faire ?

  1. Lamandé dit :

    Bonsoir !
    Merci pour le livre. J’ai hâte de le lire.

  2. Thomas dit :

    Je suis totalement d’accord avec toi Dobignard surtout sur la remise en question qui est rarement accepté du premier coup par les cavaliers. 🙂

  3. Dobignard dit :

    Le travail à pied, permet aussi de mieux comprendre le cheval en l’observant et en inter agissant avec lui 😉
    Cela implique souvent une réelle remise en question de la part du cavalier (qui aime être dessus, ou derrière en attelage, mais rarement à pied) et c’est alors un bon départ pour une meilleure relation.

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