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Reprendre le travail de son cheval après une pause

La fin du confinement est prévue pour dans quelques jours avec les mesures de sécurité qui vont avec (à voir avec votre structure) car ne l’oubliez pas, c’est peut-être la fin du confinement mais pas la fin du coronavirus.

Vous êtes nombreux aussi à vous interroger sur la meilleure manière de reprendre le travail de votre cheval après ces deux mois de pause alors c’était l’occasion de vous faire part de ma procédure de remise en route.

La longe pour se mettre dans l’ambiance

Le travail en longe, en liberté ou à pied selon vos habitudes est pour moi la meilleure manière de remettre un cheval au travail d’abord psychologiquement pour vous comme pour lui.

Si vous êtes du genre inquiet d’avoir laissé votre cheval sans rien faire pendant si longtemps vous appréhendez certainement cette reprise qui s’annonce explosive ?

Un travail en longe ou en liberté est idéal pour donner suffisamment d’espace au cheval pour s’exprimer et il n’y a aucun mal à ça.

Cela vous aidera aussi à vous rassurer et vous rendre compte dans quel état d’esprit votre cheval se trouve actuellement. Parfois vous vous faites tout un monde alors que finalement il ne se passe rien d’anormal par rapport à d’habitude.

Une séance entière à pied ou juste pour la détente ?

Tout dépend de vous, de comment vous vous sentez par rapport à ça et de la condition physique de votre cheval.

Sur un cheval avec une faible condition physique déjà avant le confinement, il est bon de commencer tranquillement à remettre en route en longe sur plusieurs séances avant de monter. Idem pour un cavalier anxieux à l’idée de remonter à cheval directement, la séance de longe peut être une étape préparatoire à la suite.

Pour des chevaux plus fiables, habitués au travail très régulier ou dans le cas d’un cavalier confiant, la longe peut être utilisée comme une détente avant de monter.

D’ailleurs j’aime beaucoup le faire systématiquement avec des jeunes chevaux, des chevaux verts dans le travail le temps qu’ils aient un équilibre suffisant pour travailler aux 3 allures avec le cavalier. Idem pour des chevaux excentriques qui ont besoin de se défouler avant de travailler et toujours sans enrênements.

Reprendre les bases

Pour la remise en route, revenir aux exercices de base est très utile pour vous rendre compte d’où en est votre cheval par rapport à là où vous l’aviez laissé. Vous constaterez peut-être avec plaisir et comme souvent après une pause « qu’il n’a rien oublié ».

Quoiqu’il en soit, les révisions sont toujours de rigueur car elles permettent de préparer psychologiquement et physiquement le cheval à des séances de travail plus abouties. Et pour vous, de vous faire une idée des exercices que vous aurez besoin de retravailler et des prochains objectifs à atteindre.

Le but ici est de reprendre les exercices les plus simples, ceux que vous maîtrisez déjà comme si vous vouliez faire un état des lieux de ce que votre cheval sait parfaitement, de ce qu’il a un peu oublié et de ce qu’il faudrait perfectionner.

A partir de là, vous aurez une idée de ce qu’il faudra reprendre en priorité. Commencez à la détente toujours par ce qui est facile et ce qu’il connaît déjà. Puis continuez avec les exercices qu’il effectue un peu moins bien qu’avant en commençant par le plus facile. Et enfin, revenez progressivement sur les exercices qu’il a pu oublier.

Il y a aussi un ordre d’importance à respecter dans les exercices que vous faites. Soit par difficulté en commençant par l’incurvation avant de vouloir corriger l’épaule en dedans. Soit par principe quand il s’agit de choisir entre équilibre, impulsion, cadence, contact…

Le premier correspond à une logique de progression que vous connaissez déjà et qui correspond à celle des galops. Ainsi les exercices que vous avez appris en premier sont plus faciles que ceux que vous avez appris en dernier.

Le second dépend de votre style d’équitation et de vos principes. Pour la majorité l’impulsion prime sur tout, pour moi c’est l’équilibre qui prime sur tout dans la mesure où le cavalier est capable de le maîtriser bien sûr.

La raison est bien simple, un cheval qui précipite est un cheval qui perd son équilibre, un cheval qui ne s’incurve pas est un cheval qui est déséquilibré sur une épaule par rapport à l’autre, un cheval qui tire est un cheval déséquilibré sur les épaules. Bon je ne vais pas vous refaire un cours sur l’équilibre du cheval, ce sera le sujet d’un autre article mais vous avez compris l’idée.

Donc pour reprendre les bases dans le travail de votre cheval, commencez par les exercices les plus faciles et les bases les plus indispensables.

Remise en condition physique

Le travail de fond du cheval est important pour sa condition physique : cela le rend plus résistant à l’effort et plus endurant.

Pour ça, on utilise des séances de trotting et de galoping qui consiste à trotter ou galoper en continu ou en fractionné selon la méthode choisie pendant une certaine durée que l’on augmentera progressivement.

Ce type de séance a pour effet de renforcer les muscles liés à l’allure utilisée mais surtout de muscler le cœur et d’augmenter la capacité respiratoire du cheval.

C’est le type de séance qui s’effectue plutôt en extérieur afin de profiter de belles lignes droites et stimuler le moral du cheval par la même occasion.

Le choix de l’allure : trot ou galop ?

Pour le choix de l’allure, ça va dépendre de la condition de base de votre cheval. S’il est déjà entraîné et habitué à travailler ou pas du tout.

Encore une fois, pour ceux qui ont une mauvaise condition physique et une tendance à l’embonpoint je recommande plutôt une remise en route à la longe très progressive avant de passer au travail de fond monté en extérieur (attention à la fourbure).

Le trot est une allure symétrique et c’est aussi la moins fatigante.

Le galop est une allure dissymétrique, il faudra donc faire attention à travailler également sur les deux pieds de galop. Attention aussi à ne pas prendre de la vitesse, un galoping se pratique dans un tout petit galop de façon à ce que le cheval puisse adapter sa respiration à l’effort fourni. Dans ces conditions, l’avantage est qu’il favorise le report de poids sur l’arrière main et participe à rééquilibrer le cheval.

Bien entendu, choisissez ce dans quoi vous êtes le plus capable et à l’aise. Par exemple, si vous avez peur en extérieur et que votre cheval aussi, inutile de vous acharner à vouloir sortir en trotting, ou alors faites-vous accompagner.

Une fois que vous avez choisi l’allure, il faut trouver la durée idéale. Vous pouvez par exemple vous baser sur ce que vous faites comme durée habituellement en longe au trot pour commencer et augmenter de 5 minutes à chaque nouvelle séance. En général 10 minutes est accessible à la majorité des chevaux et on peut facilement monter à 20 minutes et plus.

Le plus important est de prendre en compte les réactions de votre cheval sur les 2 ou 3 premières séances qui peuvent parfois être inhabituelles ou surprenantes. Puis évaluez où vous en êtes pour définir de nouveaux objectifs et enfin variez les séances selon son moral, sa condition physique et la quantité de travail qu’il vous manque sur les bases.

Choisissez vos séances toujours en fonction de ce que vous vous sentez capable de faire et n’hésitez pas à tout organiser pour vous mettre dans les meilleures conditions possibles en choisissant de longer avant de monter ou en sortant en extérieur avec un cheval fiable.

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