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Améliorer les transitions : pré-requis et erreurs à éviter

La façon dont vos transitions s’effectuent est le reflet le plus évident de la manière dont vous communiquez avec votre cheval. C’est dans les transitions que l’on remarque les cavaliers sans autorités, les cavaliers intransigeants et ceux qui sont entre les deux…

Pour que ce genre de travail se déroule par l’intermédiaire d’une communication saine, positive et éducative il y a quelques pré-requis à avoir ainsi que des erreurs à éviter.

Le cheval auto-porteur

Avant de vouloir commencer à améliorer les transitions, il faut d’abord vérifier que votre cheval est auto-porteur dans chaque allure.

C’est-à-dire qu’il est capable de se maintenir seul, sans aucune action de votre part dans l’allure, la cadence, l’amplitude initiale que vous avez choisi pour lui.

Et on pourrait même aller encore plus loin en étendant ensuite cette exigence aussi à tous les exercices et même à l’attitude du cheval.

Pour avoir un cheval auto-porteur, il faut d’abord que vous le lui permettiez dans l’usage que vous faites de vos aides.

Si vous avez le défaut d’agir en permanence avec une ou plusieurs de vos aides, que ce soit en voulant garder le cheval placé, en entretenant l’allure dans les jambes ou en poussant à l’assiette, vous ne parviendrez jamais à avoir cette légèreté tant recherchée.

Parfois, certains chevaux sont tellement habitués à être poussés en permanence qu’ils en deviennent lourds.

Cette intensité que vous devez mettre pour obtenir quelque chose devient alors la norme pour lui et pour vous. Vous n’agissez alors plus jamais en-dessous de ce degré d’intensité car il n’est pas efficace.

Grosse erreur !

Pour sortir de cette situation, une rééducation du cheval et du cavalier est nécessaire. Et cette rééducation passe par la réintroduction de l’usage progressif des aides.

La clé est donc de toujours chercher à avoir des moments pendant plusieurs secondes où vous n’avez plus besoin de rien faire. Votre cheval trouve du confort à être auto-porteur et il est récompensé.

Utiliser des aides progressives

Dans le cas d’un cheval un peu mou, avec lequel on est tenté de pousser outre mesure, utiliser des aides légères paraît inefficace. C’est pourtant nécessaire si vous souhaitez qu’il devienne un jour plus léger.

Il n’est effectivement pas possible de le rendre léger à vos aides si vous ne donnez jamais l’opportunité à votre cheval de répondre à un degré plus faible d’intensité.

Pour n’importe quel exercice et à chaque fois que vous vous servez de vos aides, vous devez toujours utiliser vos aides avec une intensité graduelle de la plus légère à la plus contraignante.

En commençant par la voix, l’assiette puis les mains et les jambes et en terminant avec la cravache ou les éperons. Les aides se relâchant immédiatement dès que le cheval vous donne satisfaction.

C’est exactement ce que vous apprenez à faire avec la leçon de jambe, qui s’applique en réalité à tous types d’apprentissage et pas seulement pour les jambes.

Je ne vais pas vous la détailler ici, mais gardez à l’esprit que ce n’est pas un exercice mais un principe qui dicte la manière dont vous devez utiliser vos aides en permanence.

Les principales erreurs à éviter dans les transitions

Ce n’est qu’après avoir perdu vos défauts et précisé la manière dont vous utilisez vos aides que vous pourrez commencer à travailler les transitions efficacement.

Si je devais énumérer les principales erreurs que vous faites sûrement et qui vous empêchent d’améliorer vos transitions, en dehors des deux points précédents ce serait :

  • Agir avec des aides trop dures et pas progressives, elles contractent le cheval et ne lui donnent pas une très bonne impression de vous, préférez les aides progressives plus éducatives et tout aussi efficaces (4 secondes pour aller à l’intensité maximale suffisent).
  • Ne pas penser à ouvrir les doigts après une transition descendante, le cheval n’est pas récompensé et il apprend à s’appuyer.
  • Tirer sur les rênes ou ramener les mains vers soi, préférez fermer les doigts sur des mains fixes ou en les montant verticalement devant vous même si la transition prend plus de temps, elle se fera sans lutte.
  • Ne pas tenir compte des réactions de défenses du cheval aux aides (secoue la tête, remonte la tête, sort de la main, couche les oreilles, lance un postérieur…) qui signifient pourtant qu’elles sont injustes ou inadaptées.
  • Avancer les mains et détendre les rênes au moment du départ au galop, aussi contre-intuitif que cela puisse paraître c’est le plus sûr moyen pour ne pas obtenir le galop ou avoir le mauvais pied de galop.
  • Ne pas utiliser l’assiette avant chaque transition, vous vous privez de la possibilité d’obtenir des transitions uniquement à l’assiette.
  • Demander une transition n’importe quand, il y a des moments dans l’allure du cheval qui sont plus propices à une transition montante ou descendante ce qui permet d’obtenir de plus belles transitions avec moins d’efforts.
  • Ne pas faire beaucoup de transitions dans vos séances, c’est un exercice qui n’apporte de réels bénéfices que si vous en faites suffisamment.

Pour un travail correct des transitions, privilégiez le calme et la décontraction du cheval. Il ne doit ni anticiper ni s’impatienter ni se défendre.

Commencez par les transitions les plus simples et répétez-les jusqu’à pouvoir les réaliser presque par la pensée, puis passez à un autre type de transitions plus complexe.

Lorsque le travail des transitions est abouti et que le cheval a été bien préparé, il peut facilement donner une transition à partir de n’importe quelle allure vers n’importe quelle autre allure.

Ce travail fait grandir l’impulsion chez le cheval et améliore sa propulsion et son équilibre. Il faudra cependant veiller à ce que toutes les transitions se déroulent dans la décontraction et dans la rectitude.

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